mardi 13 novembre 2007

Dans l'antre du gouffre

L'antre du gouffre est un lieu où il est dangereux d’entrer, d’où l’on n’est pas sûr de sortir. Je suis dans ce lieu depuis trop longtemps... Il paraît qu'il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idée...alors me revoilà, après un court détour...je reviens aux sources...mais sous un nom différent...enfin, on verra bien. J'avais ouvert naïvement mon ancien blog en 2004, puis pris une pause en 2008 en ayant tout effacé ce qu'il y avait dedans et de repartir à neuf. Ma vie avec V. au tout début, mes conquêtes amoureuses houleuses subséquentes, ma relation avec C., mes angoisses, mes folies mes opinions sur ceci et cela...ma vision de la vie...et les événements qui l'ont marqués...j'y ai publié plus de 300 textes. Et pourtant, si j’avais tourné la page sur ces écrits du passés qui étaient devenus pour moi davantage un boulet qu’une façon d’évacuer, c’était pour une raison principale: les paroles s’envolent mais les écrits restent…je ne pouvais plus supporter que des pans entiers de ma vie passée allaient me suivre encore longtemps. J’en avais marre de pouvoir consulté à l’infini mes jours heureux et malheureux des 4 dernières années. C’est pourquoi j’avais décidé de tout effacer plutôt que de tout laisser sur place. Cela dit, à chaque billet supprimé, je ressentais un déchirement situé quelque part entre la libération et le doute. Étrange sensation. Mais comme rien n'arrive pour rien, je n'en avais conservé quelques uns(ceux que je préfère quoi) et j'ai décidé de les publier à nouveau ici dans un certain ordre chronologique...juste pour le plaisir. Autrefois, mes lecteurs me disaient souvent qu’ils aimaient me lire car ils trouvaient que j’écrivais avec mon coeur, qu’on pouvait pratiquement lire à travers mes pensées, bref, que j’exposais mes trippes aux yeux de tous. Cette facette de moi ne pourra pas changer. Je suis comme je suis et quand j’écris, je ne peux faire autrement que d’écrire d’abord pour moi. Paradoxalement, je n’ai pu me retenir d’écrire que pendant 9 ou 10 mois, d’où la réouverture de mon blog mais sous une identité différente. Toutefois, avec ce nouveau départ, je ne ressens pas la pression d’être intéressant à tout prix…l’envie et le besoin d’être lu, bien que stimulante, m’était devenue pesante. « Si je ne post pas, je risque de perdre des lecteurs et les gens vont aller ailleurs » me disais-je quelques fois. En fait, je crois m’avoir menti à moi-même en proclamant haut et fort que le lectorat m’était égal…j’aime être lu bien sûr, mais ce n'est pas une finalité, et encore moins une fatalité.
La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.