vendredi 7 mars 2008

La fibre paternelle

J'atteindrai bientôt l'âge du Christ...dans presque 1 mois...ce soir, j'ai fait comme plus de 1 million de québécois, j'étais rivé à mon téléviseur pour écouter le dernier épisode des Lavigueurs.

La scène avec le plus jeune sur le divan avec sa blonde m'a vraiment fait quelque chose. Le fils annonce à son père qu'il prévoit avoir un enfant bientôt. Le père, touché par cette annonce, laisse son fils partir de la maison afin qu'il soit "heureux". Cette scène, à priori bénigne, m'a fait pourtant touché. C'est con mais j'aimerais tellement vivre ça un jour...ça m'a ressasser un paquet de trucs en dedans.

Quand j'étais plus jeune, genre vers 18 ans, je m'étais dit que j'allais sortir de l'université vers 24-25 ans. Puis, croyais-je, j'allais par la suite, être prof, gagner ma vie et payer mes dettes, en m'achetant une petite maison paisible avec mon amoureuse. J'aurais été en couple pendant 3-4 ans puis, prêt à être père vers 28-29 ans.

En réalité, je suis sorti de l'université à 25 puis j'ai eu une job stable à temps plein à 29. Me voilà à presque 33 ans et je suis loin de la coupe aux lèvres. Pourtant, je suis passé si près...À 24 ans, j'ai renouer avec C. (je sais j'en parle souvent d'elle mais que voulez-vous!). C. avait eu un enfant depuis notre première relation: S. C. ayant la garde, S. vivait avec nous deux. C'était coomme mon enfant: j'ai connu les couches, le biberons, les visites chez le médecin...J'étais, dans ma tête, père.

Par deux fois pendant que j'étais avec C., jme suis ramassé à la pharmacie pour acheter des tests de grossesse. La 1re fois, j'étais stressé au max...je savais pas comment j'allais pouvoir arrivé financièrement, étant encore étudiant. Avant le test, j'ai demandé à C. ce qu'on allait faire si c'était positif. C. m'a répondu: "Si tu m'as fait un enfant, c'est sûr que je le garde. Si c'était de quelqu'un d'autres, je ne sais pas ce que je ferais, mais de toi, je ne pourrais pas me faire avorter".

J'ignore pkoi la scène de ce soir dans Les Lavigueurs m'a rappeler cette phrase que C. m'avait dite. Cela m'a rendu profondément mélancolique. J'étais prêt...j'y étais, mais le destin a voulu que cela n'arrive pas. Nous vivions d'amour, tout était parfait...C. aurait été parfaite comme mère...et je sais que cela aurait changé ma vie. Avec le recul, je regrette que ces deux tests se soient avérés négatifs. À dire vrai, ça me fait vraiment chier...maintenant, j'ai vieilli et je suis de ceux qui croient qu'il y a un âge pour être parents...je ne sais plus trop quoi penser mais la scène de ce soir, chose certaine, j'aimerais vraiment avoir la chance de la jouer un jour, mais dans la réalité.

lundi 3 mars 2008

Je n'étais pas fou

Hier soir, j'ai eu un long entretien avec C. Un vrai cette fois. Nous sommes revenu sur notre relation d'il y a 7 ans, comme ça, naturellement.

Et puis voilà. On parle de notre passé, de ce qu'on a vécu de si fort ensemble. C. et moi, nous avons passé 2 ans ensemble. Une relation passionnée, remplie de moments forts mais aussi de moments plus creux, comme dans tous les couples. C. et moi, c'était spécial...je ne peux l'expliquer, c'est comme une relation presque cosmique...en fait, c'est ce que j'ai toujours cru.

Hier soir, C. m'a avouée, pour la première fois, que nous avions vécu quelque chose de très fort...qq chose de spécial...qu'en qq part, nous étions (et nous sommes encore un peu) connecté ensemble. C'est weird et ça ne s'explique pas. C'tait comme si notre relation et notre amour allait être (naïvement) éternel...je ne trouve pas d'autres mots pour l'expliquer. Je l'ai toujours dit, je l'ai toujours cru mais hier, elle me l'a enfin confirmé...C. m'a dit qu'elle n'aurait pu me dire l'an passé ce qu'elle m'a dit hier. Elle m'a aussi dit qu'elle aurait un pincement au coeur si un jour je lui annonçais mon mariage (non pas que je veuille me marier mais j'ai trouvé ça spécial après toute ces années).

Elle m'a dit que l'héritage que je lui avait laissé, c'était l'importance de la passion dans un couple. Je ne pense pas avoir vécu une relation aussi passionnelle avec une autre fille, c'est vrai...même après deux ans ensemble, nous regarder dans les yeux nous enflammait tous les deux...certains appelle ça de la chimie... mais c'est un peu plus que ça jpense mais je ne peux y mettre un mot.

Par contre, elle est revenue sur nos derniers moments (plus difficiles) et m'a exprimé comment elle se sentait à ce moment. Cela m'a fait réaliser à quel point nous nous étions distancés, malgré cette attirance que nous avions l'un pour l'autre. Nous avions des torts de chaque côtés et malgré ce que j'ai toujours cru, je ne crois pas qu'à cette période de nos vies, nous aurions pu "sauver" notre couple. Le recul nous donnait, hier, une autre perspective de ce qui nous était arrivés...ce qui a produit un échange riche en explications...mais c'est comme si nous avions encore tous les deux des ptites crottes sur le coeur...C. vit aujourd'hui avec un conjoint. Elle mène une vie paisible et heureuse. J'ai été content d'enfin pouvoir lui parler pendant presque 3h hier...car finalement, je n'étais pas fou...! Je sais aussi que notre histoire n'a aucune chance de revivre à nouveau...et c'est bien comme cela, nous sommes en paix l'un avec l'autre et c'est le plus important.
La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.