vendredi 25 décembre 2009

Une courte histoire de Noël

Depuis quelques années, je n'ai pas vraiment "l'esprit de Noël"...en fait, quand la période des fêtes approche, j'ai plutôt tendance à avoir hâte qu'elle se finisse au plus vite pour passer à autre chose et recommencer "à vivre normalement". Le fait que j'associe les années qui passent et mes objectifs non atteints à cette période n'est peut-être pas étranger à cela mais bon...disons que je ne trip pas trop sur les soupers en famille, les tantes et les oncles qui prennent des nouvelles, les cadeaux et tout le reste...

Cette année, une amie à moi m'a invité dans sa famille pour le jour Noël. Aussitôt arrivé, sa petite nièce de 4 ans, J, je ne sais trop pour quelle raison, est littéralement "tombé en amour" avec moi! Elle venait s'asseoir sur mes genoux et a me donner des colleux en me disant des "je t'aime"...elle était vraiment adorable ! Mon amie m'a dit qu'elle ne savait pas pourquoi elle faisait cela...qu'elle n'agissait pas comme cela d'habitude...

Bien que j'aille toujours aimé les enfants et travailler avec eux pendant de nombreuses années, recevoir autant d'amour en vrac de cette petite tornade blonde de 4 pieds m'a fait, je dois l'avouer un "petit velour" mais surtout, réfléchir sur les vraies choses de la vie...le sens qu'on y donne.

C'est souvent dans les petites choses qu'on retrouve parfois le vrai sens de la vie. Aujourd'hui, le temps d'une journée, J m'a redonner l'envie d'avoir des enfants, de recentrer mes valeurs et de renouer avec ce qu'on appelle "l'esprit de Noël... ...cette petite, sans qu'elle le sache, m'a fait un bien beau cadeau.

dimanche 22 novembre 2009

M. Gorsky

Quand l'Astronaute d'Apollon Mission Neil Armstrong a posé le pied sur la lune, il a non seulement fait sa déclaration désormais célèbre : "un petit pas pour homme, un saut géant pour humanité" Il a également dit : "bonne chance M. Gorsky".

Beaucoup de personnes à la NASA ont pensé que c'était une remarque occasionnelle concernant quelque cosmonaute Soviétique rival. Cependant, après vérification, il n'y avait aucun Gorsky ou quelque programme spatial russe ou américain.

Au questions posées à Armstrong quant à ce mystérieux M. Gorsky, Armstrong a toujours souri. Jusqu'au 5 juillet 1995, en répondant aux questions après un discours. Cette fois il a finalement répondu. M. Gorsky était finalement mort et donc Neil Armstrong a estimé qu'il pourrait répondre à la question.

Quand il était un gosse, il jouait au base-ball avec un ami dans le jardin. Son ami frappe une balle, qui atterris dans le jardin de son voisin , devant leurs fenêtres de chambre à coucher. Ses voisins étaient M. et Mme. Gorsky. Le jeune Armstrong, allant récupérer la balle, entendis Mme. Gorsky crier à M. Gorsky : - Une fellation ? Tu veux une fellation ? Tu en aura une quand le gosse d'a côté marchera sur la lune!

Morale de l'histoire: Comme quoi même les choses qui paraissent impossibles se produisent parfois!

mardi 10 novembre 2009

Sleepless in Quebec city

Destiny is something we've invented because we can't stand the fact that everything that happens is accidental. [Sleepless in Seatle]

Écrit dans une ancienne vie, en fait, pas si ancienne que ça. Décidemment, ce billet me suivra... encore...et encore mais il est tout moi alors... vous aller devoir l'endurer ! Cette nuit, ça coule tout seul et je ne trouve pas le sommeil, alors veuillez m'en excuser...ce soir, j'écris pour moi (vraiment pour moi). Je suis malheureusement tombé sur un vieux film : Sleepless in Seatle. Toujours est-il que jme suis laissé prendre au jeu en me tapant le film jusqu'à la fin, même si je l'avais déjà vu à au moins deux reprises dans le passé. 

Bref, plusieurs messages m'ont, d'une certaine façon, rejoints. Une scène où la mère de Meg Ryan lui dit que "lorsqu'on rencontre la bonne personne, il y a quelque chose de magique qui se produit...on ne peut l'expliquer, c'est comme ça...seulement par un regard ou seulement en se tenant la main pour la 1re fois". Cela peut paraître stupide, mais je crois que c'est vrai. Si je le crois, c'est que je l'ai déjà vécu, à au moins une reprise. Je me rends compte que je n'ai jamais vraiment émis de billet précis sur l'histoire entre moi et C....i.e. le commencement. C'est étrange car cette personne a été marquante dans ma vie. La ressemblance avec ce "message" du film est pourtant bien présente. J'ouvre donc une longue parenthèse ici, parce que j'ai le goût, mais surtout, parce que j'en ressens le besoin. 

J'avais 19 ans la première fois où je l'aperçue. Étrangement, je m'en souviens que si c'était hier. Avec un ami, nous étions sortis en ville (j'étudiais alors à Sherbrooke pour mon bacc). Puis, mon ami me dit qu'une fille me regarde sans arrêt. Je me retourne alors pour m'assurer qu'il ne me blague pas puis nos regards se sont croisés. Ses yeux noisette et ses longs cheveux noirs m'ont aussitôt accroché. Dès lors, j'ai su qu'il se passerait quelque chose, mais quoi, je l'ignorais. N'étant pas du genre à faire les premiers pas (à l'époque), je continue à m'amuser avec mon ami, tout en gardant l'œil ouvert. Puis, de retour de la salle de bain, plus rien...elle était partie. Je me dit alors que je m'étais encore fait des idées. Mon copain me propose donc de changer d'endroit: la soirée avançait et devenait ennuyante. Ce que nous fîmes. Une fois nos manteaux déposés au vestiaire, mon copain me "maudit" un coup de coude et m'indique de tourner mon regard vers un endroit précis, juste devant l'entrée principale. Bien en vue, je l'aperçue de nouveau, avec son amie. Elle me fixa aussi, avec un petit sourire en coin. Je me dis alors que cette fois, je ne la laisserais pas filer...je devais faire quelque chose pour l'aborder. Prenant mon courage à deux mains, nous nous avançâmes vers elles et (par manque d'originalité totale), demandâmes un 25 sous afin de téléphoner (les cellulaires n'étaient pas répandus à l'époque...). Mine de rien, l'amie de C, aujourd'hui décédée, sorti un 25 sous de sa poche et nous le remis. Un peu décontenancer (et mal préparé, avouons-le), nous partîmes vers la cabine mais revînt 5 secondes plus tard, disant que cela n'était plus nécessaire. Nous fîmes donc les présentations...moi et C se fixant droit dans les yeux, impossible de décrocher. C'était fait, sans même s'être touché...nous savions que quelque chose de magique venait de se produire, que le destin avait fait en sorte que nos chemins se croisent de nouveau, que quelque chose d'important venait de se produire. Laissant mon copain discuté avec son amie (qui elle, avait fixé sur mon ami) nous échangions les regards: discuter n'était pas nécessaire, Cupidon avait décoché une flèche profonde. Je me rappelle que pendant que nous dansions collé (danser les slows quoi) avant la fermeture, elle avait refuser que je l'embrasse et si je ne m'abuse, elle avait même "promis" une danse avec l'un de ses amis de gars...weird mais bon...je saurai des années plus tard qu'il avait eu envie d'elle pendant longtemps...sans succès! En fait, je lui ai probablement saboter sa soirée sans le savoir cette fois là. Nous échangeâmes ensuite nos numéros de téléphone respectifs. Je me rappelle aussi que j'avais prévu partir pour le Maine le lendemain. Je lui promis de lui téléphoner dès mon retour, ce que je fis bien entendu...3 jours après. Elle me dira plus tard qu'elle était grimpée sur le divan pour me parler et qu'elle sautait partout tellement elle était contente d'avoir des nouvelles. Si ma mémoire est bonne, je crois bien l'avoir invité au cinéma le premier soir où je l'ai revu. Elle me racontera plus tard qu'elle avait surveillé devant la maison mon arrivée afin de s'assurer "que j'étais bel et bien beau" :) ...que voulez-vous, elle avait une tite crainte que la pénombre du bar camoufle parfois bien des défauts! De mon côté, je n'avais aucune crainte, c'est le genre de chose que je prend la peine de m'assurer...je ne m'étais pas trompé, elle était parfaite pour moi. En revenant du cinéma (jme souviens plus du film) nous sommes allé prendre une marche (elle portait une veste en laine bleue si jme rappelle bien) et en la raccompagnant devant sa porte, elle s'est mise sur la première marche de l'escalier, s'est retournée, m'a souris et c'est là qu'elle m'a embrassé pour la 1re fois... Ce fut le début d'une mutuelle relation passionnée, mais compliquée. J'appris très tôt que son ex vivait toujours avec elle, sa coloc et son chum. Disons que l'ex ne m’aimait particulièrement pas la face et me le faisait savoir. La situation était bien pire avec elle quand je n'étais pas là. Mais c'est connu: j'aime les histoires compliquées... Cela dit, vivant éloigné d'elle, la relation à distance compliquait les choses et le climat avec l'ex me déplaisait et n'aidait pas vraiment. Nous décidâmes donc d'y mettre fin après environ 6 mois. Nous nous revîmes 2 ou 3 fois après cet épisode mais l'engagement était tout aussi impossible: la distance qui nous séparait rendait la relation difficile et C ne voulait pas continuellement revivre des émotions tantôt très hautes et tantôts très basses. Nous nous perdirent alors de vue pendant 2 ans. Terminant mon bacc à Sherbrooke, je déménageai donc à Québec à 23 ans pour y complété 2 certificats. J'avais encore C dans la peau et me suis dit que la distance ne pourrait plus être un facteur cette fois-ci. Par le biais d'une amie commune, j'appris alors que C venait d'avoir un enfant. Le coeur m'a fait 10 tours. Je cru alors que tous mes espoirs afin de renouer avec elle étaient terminés. Puis, après 6 mois à tourner en rond, n'en pouvant plus, je décidai de l'appeler afin de prendre de ses nouvelles. C vivait alors des moments difficiles avec le père de l'enfant (je l'ai su après évidemment). Ce premier contact, après presque 2 ans d'absence fut tout aussi naturel qu'avant, malgré le fait qu'elle était maintenant mère. Je décidai alors de prendre de ses nouvelles de façon plus fréquentes et, après 2 mois, l'invitai à prendre un verre en ma compagnie. Ce qu'elle accepta, à mon grand bonheur. Qu'espérais-je alors? Je voulais voir si la magie passait encore. Je passai donc la prendre chez elle. Qu'elle était belle. Elle était encore plus belle que le premier jour de notre première rencontre. Nous nous rendîmes donc dans un petit café pas très loin. Une fois assis face à face, nos yeux se plongèrent les uns dans les autres...je ne peux l'expliquer autrement. La magie se manifesta à nouveau...quelque chose qui dépasse le rationnel. Notre histoire n'était pas terminée. Elle me confiera, plus tard, que le simple fait que nos regards aient eu cet effet, qu'elle était déjà conquise...que je n'avais même pas eu besoin de parler...moi qui était anxieux, croyant qu'elle ne voudrait pas me laisser entrer à nouveau dans sa vie. Ce ne fut pas le cas: quelque chose de magique s'était produit. 

La relation que nous avons eue par la suite fut toute naturelle. C était une femme extraordinaire. Nous connections sur à peu près tout. Un simple regard nous enflammait. Nous savions que les sentiments étaient réciproques et d'égal à égal: nous nous aimions autant l'un et l'autre. C'est un sentiment rare que je n'ai jamais pu revivre par la suite. Je travaillais alors de nuit sur la route à 1hre de Québec dans ma beauce natale, où j'avais dû retourner vivre temporairement après mes études. La nuit durant, j'écoutais le son de ma radio fredonner des airs qui aujourd'hui représentent tout pleins de souvenirs. Moi et C avions renouer et je vivais en permanence sur un nuage. Plus jamais je ne voudrais vivre séparer d'elle, de sa présence, de son odeur...cette odeur qui m'enivrait chaque fois que j'étais dans son cou. Tellement qu'après mon quart de travail, vers les 5hre du matin, je faisais une heure de route pour aller la rejoindre au lit lorsque l'aube se pointait le bout du nez. Les kilomètres n'avaient pour moi aucune importance...aller la rejoindre m'importait plus que tout au monde. Lorsqu'enfin je me glissais sous les couvertures, complètement frigorifié, C me souriait, m’embrassait et se collait contre moi. Je n’oublierai jamais ces moments. Comment pourrais-je ? 

C'était encore l'hiver...lorsque je demandai à C d'emménager avec elle. Nous nous fréquentions alors que depuis quelques mois. Entre elle et moi, c'était encore la fougue, le feu et un amour au-delà de tout ce que nous avions souhaité. Nous nous comblions mutuellement la vie quoi, comme si notre chemin ne pourrais jamais se séparer, comme si quelqu'un l'avait tracé pour nous, mais ça, j'en ai déjà parlé... Le fait que nous emménagions ensemble allait de soi. Me réveiller à ses côtés était un bonheur quotidien. Je la regardais dormir et elle avait l'air d'un ange. C'est étrange car j'ai des souvenirs très précis, des images qui m'apparaissent quand j'y pense. Lorsqu'enfin ses yeux s'ouvraient sous le rayon de soleil qui pénétrait la fenêtre, elle me souriait, comme si le simple fait d'être là, à ses côtés, lui embellissait la vie. Je retiendrai de ces nombreux matins aux lueurs du jour son visage de femme épanouie qui me regardais, son sourire et la complicité que nous avions. Puis, un jour, nos chemins prirent des voies différentes. Pour moi, la carrière prenait de plus en plus de place et je devins moins présent, toujours trop occupé. Nos priorités et nos valeurs s'étaient transformées avec le temps. Nous étions rendus ailleurs, dans des chemins différents, sans que je m'en sois vraiment aperçu. Ce qui m'a blessé le plus, c'est que nous nous aimions toujours le jour où nous elle a décidé de mettre un terme à notre relation. J'ai eu du mal à accepter que deux personnes qui s'aiment se séparent. Elle m'a dit: "Il n'y a pas que l'amour dans la vie". C'était irrationnel...insensé, mais c'est comme cela que ça s'est produit. Si j'avais eu moins d'orgueil et avait été plus attentif aux signes qu'elle m'avait envoyé, ma vie amoureuse aurait été très différente de celle que j'ai vécue par la suite. Si, si ...avec des si, on va à Paris. Aujourd'hui, je repense à cette période de ma vie. À quel point j'étais amoureux de C. Jme dis que lorsque ça arrivera à nouveau ce genre de truc, que j'en savourerai encore davantage chaque instant. J'ai eu la chance de le vivre, à tous les jours, pendant 2 ans avec elle. Douloureuse fut la chute. L'image qui me rappelle ce temps est que C était repartie avec un morceau de mon cœur. Je fus, après cet épisode de ma vie, complètement désillusionné de l'amour. Le vide que notre rupture a provoqué prendra presque 3 ans à se remplir, jusqu' à l'arrivée de V. Même encore aujourd'hui, je ne suis pas certain que j'ai encore récupéré tous les morceaux. Il est faux de dire que toutes les plaies se cicatrises avec le temps. Certaines blessures, les plus profondes, demeurent. 

L'histoire d'amour vécue entre moi et C restera pour moi la preuve que la magie existe. La preuve aussi que le destin, vous l'avez vu, place sur notre chemin les bonnes personnes le moment venu et provoque des événements qui doivent se produire. Vous voudrez p-être savoir si moi et C nous avons communiqué depuis ce temps? Bien oui. Après ma rupture avec V, plusieurs personnes de mon entourage m'ont conseillé de reparlé à C afin de voir s'il restait quelque chose entre nous. Au début, je ne voulais pas du tout...je ne voulais pas perturber sa vie et j'ignorais même où elle vivait. Après tout, cela faisait 7 ans que je ne l'avais ni revue, ni reparlé. Mais, pour en avoir le cœur net, j'ai décidé de tenter de la retracer afin de régler notre passé. Je lui téléphonai donc à son travail et elle me reconnu seulement en lui disant "salut". Je lui exprimai alors que j'aimerais la rencontrer, que j'avais besoin de lui parler. Elle me dit alors qu'elle y réfléchirait, qu'elle partait en voyage toute la fin de semaine. Par la suite, elle refusa, me disant qu'elle craignait que le fait de me revoir puisse déclencher "la ptite magie" du passé. Elle accepta toutefois que nous correspondions par courriels. Ce que nous fîmes. Pendant ces échanges de courriels, C me dit que l'ont aurait dû régler notre histoire bien avant. Elle me raconta qu'elle avait failli, à quelques reprises, venir me voir à mon travail mais qu'elle ne voulait pas faire intrusion dans ma vie en débarquant comme cela. Cela dit, elle m'a dit aussi que notre histoire appartenait au passé et qu'il ne faut pas revenir éternellement dans celui-ci. Il faut regarder devant. Bref, nous réglâmes beaucoup de choses pendant ces quelques semaines et cela me fît le plus grand bien. Enfin, nous pouvons garder un certain contact mais il est évident qu'elle m'évite et me fuis. Je me dis qu'on ne peut éternellement fuir, il faut faire face à la musique quand elle nous appelle. Bref, je conclurai ce long billet en vous disant ceci: la magie existe. Elle est réelle et le destin s'en chargera le moment venu. Quant à moi, j'attendrai le temps qu'il faut afin de la revivre, car c'est la plus belle chose qu'il m'a été donné de vivre.

mardi 22 septembre 2009

Hommage à S. mon ami

Non mais ça va-tu mal dans l'monde, ou si c'est juste moi qui capote? Disait Dédé Fortin.

S. est parti dimanche soir, son père l'a trouvé suspendu dans la remise derrière chez lui. Il en en fait une attaque tellement le choc a été dur. Heureusement, il est sorti de l'hopital aujourd'hui.S. était un ami de longue date. Nous avons fait les 100 coups ensemble quand nous étions plus jeunes et jusqu'à la mi-vingtaine. Puis, nos vies respectives nous ont séparées, comme ça arrive bien souvent. Nous avions gardé une belle complicité malgré tout quand nous nous revoyions. Son coup de fil de cet été m'avais surpris et cette invitation, avec insistance, à arrêter chez lui prendre une bière, me hante un peu aujourd'hui...j'avais refusé sous prétexte que je n'avais pas le temps..."je vais te rappeler" lui avais-je dit. Je ne l'ai jamais fait. Aujourd'hui, il est trop tard...je ne pourrai plus jamais en prendre une avec lui, il a décidé de partir sans avertir.

Je m'imagine la scène de sa femme, annonçant la nouvelle à ses deux enfants..."Papa ne reviendra plus... jamais!" Qu'est-ce que ça doit être d'entendre ça bordel.....et de devoir l'annoncer...je n'ose même pas y penser...le courage que ça doit prendre, non mais...ça n'a pas de sens.

Le S. que j'ai connu n'avait rien d'un gars qui aurait pu commettre l'irréparable. Sûr de lui, beau bonhomme, venant d'une bonne famille...il avait pourtant tout pour ne pas sombrer dans cette détresse...J'ai connu S. quand je devais avoir 9 ou 10 ans. C'était l'époque des Nintendo et bien sûr, S. en avait un! Je me rappelle trop les samedis de pluie passé à se défoncer sur les pauvres petites manettes à jouer à Mario Bross et à Kombat. S. pouvait jouer sans arrêt pendant des heures, à en oublier d'aller uriner tellement il était dedans! S. était fort en gueule, et bien des fois, il m'a entraîné malgré moi dans des coups pendables dont lui seul pouvait imaginer les scénarios, digne des meilleurs clips de "Juste pour rire"...j'ai jamais connu un gars aussi joueur de tours que lui...parfois, ça virait moins drôle aussi mais bon, who cares today? Lui, il l'a fait et en assumait les conséquences.

S. se montrait très attaché à ses amis proches. Je me rappelle qu'il pouvait me téléphoner 5-6 fois dans une journée pour que je passe chez lui, jusqu'à ce que je flanche quoi (je vous ai dit qu'il était fort en gueule ?? ) S. a vécu avec moi plein de moments importants de ma vie...on étaient alors que des enfants mais il y a de ces choses que l'ont ne peut oublier. Quand j'entrai dans l'autobus pour la première fois au secondaire, S. et moi étions assis ensemble...en fait, nous avons passé tout notre secondaire à voyagé ensemble, sur le même banc, à se raconter mille et une chose. Comme il avait le mal des transports, nous étions assis devant, juste derrière le conducteur, que S. faisait bien souvent damner.

S. fut le premier témoin de mon premier amour cachée, S.M....elle était une de ses amies, mais S. a toujours gardé le secret de mon attirance envers elle. Il avait bien des défauts, mais c'était quelqu'un en qui on pouvait avoir confiance lorsqu'on lui confiait qq chose. Je me rappelle aussi qu'à notre dernier examen au secondaire, nous étions allé prendre une bière dans un petit bar et que nous nous étions fait prendre dans une descente, à midi trente, un vendredi ! S. craignait alors de ne jamais pouvoir être policier à cause de ça, mais pour les autres qui étions là, nous n'avons que payer une amende de 30$ et rien n'a vraiment été si grave que ça! Et puis, il y eut toutes les autres bières qui suivirent...la vie n'était pas compliquée...maudit qu'on a eu du fun à sortir lui et moi...les filles tombaient comme des mouches :) c'est pratique d'avoir un ami avec une grande gueule...! Comment oublier l'hiver où S. avait trop bu et que malgré le fait que j'aille insisté, il avait pris sa voiture quand même. Moi et un autre ami le suivions et S. a pris le champ, l'auto avait capotée et nous avions bien peur qu'il y aille laissé sa peau...mais non, S. s'était extirpé de son auto sur le top par une fenêtre et s'en était encore une fois tiré. Cette année là, le party de finissant que nous vécurent ensemble restera à jamais gravé dans ma mémoires, comme toutes les autres péripéties que nous avons vécues, dont les nombreuses bagarres qu'il déclenchaient dans les bars...! Eh, oui, c'est aussi ça avoir une grande gueule!

Tout raconter ce que nous avons vécus ensemble serait ici beaucoup trop long et prendrai bien une année...Je retiendrai de S. quelqu'un de profondemment intense et attachant...et qui m'a appris une foule de choses de la vie, à sa façon bien sûr. Tous mes souvenirs de toi, et Dieu sait qu'il y en a, resteront en moi à jamais...et on parlera encore longtemps de ton passage dans nos vies, car je peux te promettre qu'on ne t'oubliras pas...comment le pourrais-je?

Ces dernières années, tu vivais pratiquement toujours à 100 milles à l'heure, préoccupé, tu aurais commencé à boire un peu trop...en fait beaucoup trop, ce que j'ignorais. Ton couple allait être foutu en l'air dans les prochains mois, voire dans les prochains jours...t'avais pris une sabatique pour t'occuper d'un projet qui n'a finalement pas fonctionner à ton goût...tu as flanché sous la pression, plutôt que d'aller chercher de l'aide. Tu laisses derrière toi des gens qui t'aimais mon pote...tes parents qui t'aimais tant...tu ne peux plus revenir en arrière maintenant. Je regrette vraiment cette bière que tu m'as offerte en insistance ...la prochaine fois, je prendrai le temps de donner mon temps à ceux qui me le demande pcq ils ont le goût de me voir. Ce qui m'attriste, c'est que je ne pourrai plus jamais discuter de tout ça avec toi autour d'une bière ou d'un feu de camp comme on l'a déjà fait dans le passé...c'est ce qui me rend le plus triste je crois.

Un jour, j'ai connu un gars qui s'appelait S., je ne me souviens plus trop où et du moment précis, mais ce gars que j'ai connu aura influencé ma vie. Pour ça, je t'en suis reconnaissant et je te souhaite la paix, où que tu sois. À toi je dédie cette chanson de Dédé qui chante sa détresse au monde entier...cette chanson qui, depuis hier, où j'ai appris la nouvelle de ton départ, ne cesse de tourner dans ma tête et qui m'aide à comprendre comment tu te sentais en dedans et mieux accepter ton geste...même si au fond, le suicide demeure encore pour moi incompréhensible.



Ton ami C., comme le surnom que tu m'as baptisé et que tout le monde utilise encore aujourd'hui, qui ne t'oublira jamais. Merci pour tout, et prend-en une à ma santé, on se retrouvera un jour, mais pas tout de suite.

samedi 5 septembre 2009

Plaisir partagé

Espresso martini

1 oz cold Espresso
1 1/2 oz Vodka (Absolut)
1 1/2 oz Kahlua 1 oz white Creme de cacao

Mettre les glaçons, la vodka, la Kahlua et le café froid dans le shaker.
Secouer pendant 8 à 10 secondes.
Filtrer au-dessus du verre à l'aide d'une passoire à glaçons.
Servir dans un verre à Martini (bien sûr)


Trop divin...c'était mon secret bien gardé depuis longtemps mais bon...faut bien que je vous gâte un peu...bon drink!

dimanche 23 août 2009

Elle

Elle: Et puis tu as fais de la moto aujourd'hui?

Moi: yes! chui allé à Charny voir une amie pour demander conseil...heille...question: pkoi tu m'as dit que jt'ai énervé quand t'es revenu de la Côte-nord, tu m'as pas dit?

Elle: pcq la toune "Creep" de Radiohead a jouée

Moi: ah! tu pensais au vidéo?


RADIOHEAD - CREEP (Charlotte Gainsbourg - Johnny Depp) ( 1)
envoyé par CARIMINOS. - Regardez plus de clips, en HD !

Elle: Elle a jouée plusieurs fois

Moi: ha ! ouin mais c'est juste une toune...

Elle: tu cherches à me faire parler

Moi : tu me connais trop...j'ai le jeu ouvert

Elle: trop facile...et ton amie elle t'a dis quoi

Moi: euh.....

Elle: et........

Moi: tu veux pas l'entendre...mais revenons à toi plutot

Elle: elle t'as dit quoi oui je veux savoir?

Moi: tu m'énerves...hmmmmm elle m'a dit : invite-là à souper pis embrasse-là, elle va ben voir

Moi: alors ...jte l'ai dit...c'est ton tour....quand la toune Creep jouait pkoi je t'énervais?

Elle: pcq ça m'a fais pensé à toi............pendant plusieurs heures...en fait tu es revenu dans mon esprit et je n'arrivais plus à te chasser

Moi: je ne peux que sourire en ce moment désolé

Elle: je sais...tu diras a ton amie que son idée est bonne mais que je vais refuser le souper pour ne pas t'embrasser

Moi: :) ton chum est où? puis comment ça va, tu me disais que ça c'était replacé?

Elle: je ne répondrai pas à cette question sans la présence de mon avocat


J'adore cette fille.

mercredi 22 juillet 2009

Doctrine à méditer

La vie est trop courte pour se lever le matin avec des regrets, alors, aimez les personnes qui vous traitent bien, oubliez celles qui ne le font pas, et croyez que chaque chose arrive pour une raison. Si la chance se présente, saisissez-la. Si ça change votre vie, laissez-la changer. Personne n'a dit que la vie serait facile, ils ont seulement dit qu'elle vaut la peine d'être vécue.

lundi 13 juillet 2009

Coeur en désordre

Ouvre les yeux, voit, puis devient aveugle.
Marche, vole, tombe et relève-toi.
Chasse tes émotions puis redemande-en.
Crie, rit, pleure. Sèche tes larmes et espère à nouveau.
Questionne-toi, cherche, trouve, puis cherche encore.
Crois, doute, et redoute.
Vit à 100 miles à l'heure, meurt lentement...puis renaît.


Avoir le coeur en désordre, c'est un peu tout cela, mais pas dans cet ordre.

jeudi 18 juin 2009

Hommage à mon dernier grand-père

Il était passé 9 heures quand j'arrivai au salon funéraire. Les chaises vides attendaient là, bien alignées, se demandant si elles trouveraient prenneur plus tard. Tout au fond de la pièce, il était bien allongé dans son cercueil couvert de fleurs. Son visage exprimait la paix, enfin.

Le dernier de mes grands-parents s'est éteint dimanche dernier d'une mort lente et passablement douce...mais y'a-t-il une mort qui le soit véritablement lorsqu'un proche s'en va? Quoiqu'il en soit, le voir partir si âgé et si affaiblit m'a procuré un étrangement sentiment, situé quelque part entre le soulagement et un immense chagrin.

Une fois les chaises occupées, c'est aux alentours de 11h qu'on a refermé le cercueil, ayant pris soin d'enlever toutes les fleurs qui l'entourait. Mon autre grand-mère ayant quitté ce monde alors que j' avais à peine 5 ans, c'est une scène que j'ai vu un peu trop souvent au cours des trois dernières années... je crois que cela suffit à présent, je n'ose imaginer ce que ce doit être de perdre ses parents ou pire, ses enfants. Porter ses grands-parents en terre ne nous effleure pas l'esprit quand on a 10 ou 20 ans...

Je ne sais si c'est parce qu'il était plus proche de moi que les trois précédents, mais le cercueil m'a paru lourd à porter cette fois-ci. La petite église était bondée quand on m'invita à faire la lecture que j'avais préparée...


Grand-papa, toi qui nous regarde et nous écoute probablement en ce moment,
voici un court hommage que j'ai préparé afin que je puisse t'exprimer en mots et
en paroles quelques souvenirs que je garderai de toi.
Tous ici, nous avons vécu tant de choses avec toi! Et voilà que maintenant tu nous quittes pour aller enfin te reposer avec ceux et celles qui t'attendent là-haut, dont une que j'aimais particulièrement et à qui je parle encore à l'occasion lorsque je vis des épreuves plus difficile.

Je retiendrai de toi un homme de devoir, dont la droiture était à toute épreuve. Sous tes allures parfois sévères et autoritaires se cachait en réalité, un être sensible et profondement attachant... et ce côté de ta personnalité, moi, j'ai eu la chance de pouvoir le partager avec toi alors que j'étais encore qu'un enfant.

Quel cadeau j'ai eu d'avoir pu vivre autant de moments à tes côtés! Jusqu'à l'âge de 5 ans, tu m'as trimbalé avec toi dans l'étable avec les vaches, les cochons, les poules...l'odeur du lait dans la laiterie quand tu faisais le train ne pourra plus jamais me quitter et me fera toujours pensé à toi...je me souviens encore très bien des fois où tu m'amenais dans le bois en tracteur, assis sur tes genoux, jusqu'au rang à Ti-F** où à la cabane à sucre où tu me disais tout le temps de m'éloigner de la bouilleuse...

Quand j'ai grandi, tu m'as raconté toutes les légendes, les histoires de ton époque et comment ça se passait dans ce temps-là...toute cette richesse orale que tu m'as transmise, j'espère un jour pouvoir la transmettre aussi à mes enfants. Puis les années ont passées et tu en as profité pour visité un peu l'Europe. Les années qui suivirent furent ensuite plus éprouvantes, mais malgré que tu avais quelque peu ralenti, tu préservais une mémoire d'éléphant et toute ta tête. Tu as même cessé de fumer à 82 ans ! Tes dernières années avec nous furent difficiles sur le plan de la santé, mais tu te relevais toujours! Par trois fois, on a bien cru que le glas avait sonné pour toi, mais non! Ta mission n'était sans doute pas terminée....Tu savais que l'origine du nom G*** signifie "fort comme un ours" ? Maintenant, on le sait tous et ça explique peut-être certaines choses! Je retiendrai aussi de toi une personne travaillante, réaliste et terre à terre et, disons-le, un brin entêté, pour ne pas dire têtu à l'occasion! Je me demande bien parfois de qui tes enfants et petits enfants retiennent! ahaha! Je plaisante...

Tous ces souvenirs que je viens de partager ici devant tout le monde; chacune des personnes dans cette pièce pourrait faire comme moi, et se remémorer de belles choses qu'ils ont fait en ta compagnie. Doris Lussier disait: "Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit, c’est un immortel qui commence." Grand-papa, je suis certain que ta nouvelle vie t'apportera la paix que tu mérites tant. Merci pour tout ces moments avec nous. Il est maintenant temps pour toi de veiller sur nous, ta famille et tes proches.

Ton petit-fils.

La salve d'applaudissements qui suivie m'a fait redresser la tête et fait voir que malgré ma voix tremblottante sur des passages plus émouvants pour moi, les gens semblaient avoir apprécié entendre ces quelques mots qui leur rappelait Lui. Plusieurs sont d'ailleurs venu l'exprimer après la cérémonie. Pour être franc, je me suis trouvé assez nul comme orateur...cela m'a demandé un effort considérable afin de pouvoir livrer ce message...

Le reste de la célébration fut empreinte de sérénité et ma foi, le prêtre a bien rendu à mon grand-père toutes les prières qu'il a pu faire dans sa vie! "La vie n'est pas derrière, ni devant, elle est dedans, maintenant!" Le dernier chant, "Si Dieu existe" accapella, m'a vraiment ému et fait verser quelques larmes de plus, avant d'aller le mener à son dernier repos. Ce qu'il me reste à présent, ce sont quelques fleurs cueillies sur son cercueil, quelques photos, mais beaucoup, beaucoup de souvenirs merveilleux que je garderai avec moi toute ma vie.

Je t'aime.

mardi 5 mai 2009

Les problèmes des autres

Prologue

Ces temps-ci, parce que je vis des trucs, je suis particulièrement facilement irritable (plus que d'habitude...oui oui). J'me suis posé la question à savoir si le problème ne venait que de moi...et aujourd'hui, comme tombée de nul part, la réponse m'est parvenue: non.

Épilogue

Les gens qui me connaissent savent que je n'aime pas la chicane...en fait, je ne me connais pas d'ennemis et je ne souhaite pas en avoir non plus...je suis comme ça.
Actuellement, je suis dans une période un peu trouble...et si je mets les problèmes des autres avec moi en perspectives, ils me deviennent vraiment RIDICULES et avec le recul, je n’ai vraiment pas d'énergie à mettre là-dessus en ce moment.
Au fond, leurs petits problèmes (qu'ils voient comme ÉNORMES), j'ai juste envie de m'en foutre éperdument...mais comme je suis un good guy, et que je file un peu tout croche, j'ai récemment tendance à m'écraser, et ce n'est pas dans mes habitudes de m'excuser de la sorte...j'ai juste besoin qu'on me fiche la paix avec des problèmes superficiels d'égo mal placé, de personnes qui ne s'assument pas et qu'on cesse de m'emerder...j'ai bien d'autres choses à régler en ce moment.

Probablement jamais publié aux Éditions vive les blogs, ça défoulent.

lundi 13 avril 2009

Les 3 petits cochons, raconté à la sauce de Kalte

C'est connu. Dans l'histoire des 3 petits cochons, la maison de paille du 1er et la maison de bois du second ont été toute deux souflées par le loup. Toutefois, la 3e, faite de briques, n'a pas bougée. Poussons l'analogie de cette histoire à celles des relations amoureuses. Suffit de remplacer le mot maison par relation.

La maison de paille. Cette maison n'a pris qu'une soirée à construire, ramassant un peu tout ce qui traînait autour pour essayer de d'avoir une chaleur pour la nuit. Le résultat: peu d'effort déployé et l'obtention d'un semblant de chaleur. Le lendemain, tout est à refaire. Qui n'a jamais habité une telle maison qui, au moindre petit coup de vent, à foutu le camp?


"Bientôt, la voix du loup résonna. Petit cochon, gentil petit cochon, je peux
entrer?Non! non! Par le poil de nos mentons! Alors, je vais souffler, souffler,
et votre maison s'envolera!Le loup gonfla ses joues,souffla, souffla de toutes
ses forces, et la maison de paille s'envola. Le cochon pris la fuite vers une
autre maison."

Se croyant maintenant bien à l'abris dans une maison de bois, le petit cochon pense (à tort) qu'il a enfin trouver son chez-soi. La maison est plus accueillante et un certain effort a été déployé afin de la construire. Le bois est plus solide que la paille se dit-il. Pourtant, on connaît la suite. Le loup se gonfla les joues,souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de bois s'envola.

Puis, n'écoutant que son courage, le cochon se réfugia dans une maison de brique. C'est une maison solide. Elle a pris du temps à construire. Elle a des fondations. Chacune des briques est
cimentée avec du mortier. C'est une maison contruite avec passion, ce qui la rend chaleureuse. Le loup n'a pu y entrer.Mais cette fois-ci, il ne réussit pas à mettre la maison par terre. Il se
cogna la tête contre les murs et se blessa.Puis il s'enfuit dans la forêt,hurlant de douleur. La maison de brique, je l'ai déjà connue et j'aimerais beaucoup en habiter une autre.

mercredi 11 mars 2009

Une journée pas comme les autres

Il y a des événements au cours d'une vie que l'ont oublie jamais. Aujourd'hui était une journée pas comme les autres et qui me marquera pour la vie.

L'anxiété s'est emparée de moi au réveil: c'était aujourd'hui qu'avait lieu les funérailles de V-M, mon ex-beau-frère, frère de V. mon ex...ce qui impliquait que si je m'y rendais, que je devrais revoir toute mon ex-belle famille. Pendant les années où moi et V. nous sommes fréquenté, nous étions très proches de nos familles respectives, mais en particulier de sa famille qui demeurait dans la région et à qui l'ont rendait visite régulièrement... qu'on le veuille ou non, fréquenter ces personnes pendant plus de 3 ans créer des liens qui survivent au temps, et parfois même aux tempêtes...j'en ai eu la preuve cet après-midi.

J'ai longuement hésité à savoir si je devais me rendre au funérailles...je n'avais pas revu V. depuis 1 ans et demie au moins et plus de 2 ans la belle famille...et puis surtout, j'ignorais ma présence dérangerais...je ne voulais pas mettre V. dans une position inconfortable...mais comme je lui ai posé la question et qu'elle ne m'a jamais répondu, j'ai pris sur moi de prendre la décision et d'en assumer les conséquences, qu'elles quelles soient.

Mon entrée au bureau ce matin fut des plus confuse...j'avais vraiment la tête ailleurs...je me demandais vraiment ce que j'étais venu faire ici...je regardais l'horloge au mur régulièrement, chose que je ne fais jamais...puis, à 11h30, je n'en pouvais plus, j'ai enfilé mon manteau et quitté pour Beauport. La cérémonie étant prévue pour 13h, j'arrivai à Beauport beaucoup trop tôt et me rendit compte que manger quelque chose serait probablement approprié vu mon état pitoyable... étant donné que je n'avais pris qu'un café depuis mon réveil.

Inutile de vous dire que j'ai été pratiquement incapable de manger quoi que ce soit...et intérieurement, je sentais que l'heure approchait...je devais donc vraiment quitté pour me rendre là-bas.

Sur place, la longue file allait jusqu'à l'extérieur du salon funéraire et j'ai bien dû patienter 20 à 30 minutes avant d'apercevoir les membres de la famille. En entrant dans le vestibule où la famille prenait place, j'ai senti le froid m'envahir soudainement...je ne sais pas si c'est moi mais j'ai eu froid dès que j'y ai mis les pieds...je ne savais trop où regarder, comme il y avait beaucoup de monde, j'ai tenter de regarder le moins possible en direction de la famille pour ne pas laisser paraître trop d'émotions avant de les voir face à face...et puis j'ignorais quel accueil me serais réservé...indifférent? glacial peut-être? Je continuai d'avancer dans la file avec ce froid qui me traversait le corps.

...

Lorsqu'il s'est retourné pour voir qui se tenait maintenant face à lui, le père de V. (et de V-M) à lâcher "ah ben câliss c'est ...(moi) "...il est venu les yeux pleins d'eau...j'ai alors voulu lui exprimer mes sympathies mais la poignée de main qu'il m'a donné à ce moment m'a tellement viré à l'envers que j'ai eu toute la misère du monde à parler...j'étais incapable de sortir dire un mot pendant 5-10 secondes.

...de toute ma vie, je le jure, je n'ai reçu plusieurs messages aussi puissants et sincères dans une poignée de main...je garderai pour moi l'ensemble des messages qui je crois m'ont été transmis par le père de V. car je désire partager ce moment avec elle plus tard... mais il y avait beaucoup d'émotions et je n'ai pu retenir ma peine plus longtemps lorsque j'arrivai à sa conjointe, S. qui m'a serré contre elle en me disant que je leur manquait beaucoup...j'ai alors éclater...ciboire...comment j'aurais pu faire autrement? je ne sais pas mais j'ai quand même essayer de me contenir le plus possible...la suivante était la mère de V. et je n'ai pu non plus me retenir de pleurer...en me serrant elle m'a remercier pour le beau mot que je lui avais laissé, ce qui m'a beaucoup touché.

... puis est venu V. Arrivé en face d'elle, j'avais les yeux tellement rouges que je ne me rappel pas avoir pris le temps de la regarder, j'avais repris un peu mon sang froid...je lui ai soufflé un mot à l'oreille...je comprends la réserve qu'elle affichait et qui est tout à fait justifié comme son nouveau copain se tenait juste à côté.

C'est en continuant la tournée que j'aperçus les oncles, les tantes qui m'ont tous démontré sans exception leur affection...mais revoir sa grand-mère m'a vraiment remuer à nouveau et je n'ai pu retenir mes larmes...elle m'a soufflé quelques mots puis m'a serré contre elle...j'aimais tellement toutes ces personnes...un proche m'a même dit: "Tu faisais partie de la famille tu sais..."

Il n'y a pas de mot assez puissant pour exprimer toutes les émotions que j'ai eu en cet après-midi pluvieux...Ce qui est particulier...c'est que je me rendais là pour consoler les proches et j'ai eu l'impression que c'est plutôt toute sa famille qui m'a consolé...étrange sentiment...vraiment weird...un mélange de respect, d'amour, de mélancolie, d'ennui, de joie... je ne me rappel pas avoir vécu autant d'émotions mélangées en aussi peu de temps.
..aujourd'hui, je me suis senti tellement aimé, on m'a démontré que j'étais apprécié et cela m'a rendu à la fois heureux et triste. Je vous aime et vous serez pour toujours en moi, où j'irai, je vous emporterez.
La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.