samedi 31 décembre 2011

On s'était dit

Chaque promesse non tenue est une nuée sans pluie, une épée sans fil, un arbre sans fruit.

[Zahiri de Samarcande]

On s'était dit que plus jamais on couperait les ponts toi et moi;
et pourtant, tu fais aujourd'hui fi de mon existence.

On s'était dit que cette fois, on serait capable de traverser les épreuves puisqu'on avait maturé et appris de nos erreurs du passé;
et pourtant, tu m'as abandonné à la première épreuve.

On s'était dit que puisque le temps avait résisté à nos envies d'être ensemble, que c'était un signe que notre histoire n'était pas terminée;
et pourtant, tu n'as pas laissé le temps à notre histoire de s'amorcée.

On s'était dit que personne d'autre nous avait déjà procuré cet effet;
et pourtant, tu passes tes nuits avec un autre que moi. 

On s'était dit que cette fois, c'était pour la vie mais que nous ne pouvions nous offrir aucune garantie;
et pourtant, tout cela n'a duré que le temps d'un printemps.

On s'était dit que nous pourrions accomplir nos rêves innachevés;
et pourtant, depuis notre dernière rencontre, je ne rêve plus.

Si j'avais su, j'aurais encore préféré que tu ne dises rien.

vendredi 23 décembre 2011

Comme si c'était de moi

Tellement de gens vivent dans des circonstances malheureuses et pourtant ne prennent pas l'initiative de changer leur situation parce qu'ils sont conditionnés pour une vie de sécurité, de conformité et de conservatisme. Tout cela semble leur apporter la paix de l'esprit, mais en réalité, rien n'est plus dangereux pour l'esprit aventureux présent en l'Homme qu'un futur tout tracé. Le noyau dur d'un homme à l'esprit vivant est sa passion pour l'aventure. La joie de la vie viens de notre rencontre avec des expériences nouvelles, et il n'est donc pas de plus grande joie que d'avoir un horizon changeant sans cesse, d'avoir pour chaque jour un soleil nouveau et différent...
[Into The Wild]


Source image: http://www.revealrealestate.com/blog/one-thing-is-clear-change-is-coming/

mardi 20 décembre 2011

Souvenirs de V

Écrire, c'est faire pleurer sans tendre un mouchoir.

[Antonio Lobo Antunes]

Il y a de ces moments un peu bénins qui refont parfois surface sans le demander. La fille sur la photo, c'est mon ex V. dont j'ai à l'occasion parlé dans des billets plus anciens.  Jusqu'à ce jour, c'est ma relation amoureuse la plus longue: 5 ans...il y a de cela maintenant plus de 5 ans.

Pourtant, moi et V. avons vécus beaucoup de choses ensemble...des moments fabuleux et d'autres, un peu moins. Si j'exclus la période où nous n'avions plus rien à nous apporter l'un l'autre (les derniers six mois en particulier), n'en demeure pas moins que notre relation n'était pas si mal malgré tout...c'est seulement que l'amour s'est éteint et qu'il ne s'est pas rallumé. Nous étions devenus des amis plus que des amants. Ce genre de choses arrivent parfois ...la relation avait atteint son plateau et ça fait partie de la vie...et quand j'y repense, je n'ai pas de regret face à cette décision.

Cette semaine, je me demandais toutefois pourquoi j'avais beaucoup de petits souvenirs mais peu de souvenirs "marquants" de cette période avec elle alors que j'ai pourtant des souvenirs encrés avec C. qui remontent à plus de dix ans...des répliques qu'elle m'a dite, des événements qu'on a eu ensemble, des moments d'amour enivrants et des disputes déchirantes...mais presque rien avec V. étrange tout de même non?

Je me rappelle toutefois que V. prennais vraiment soins de moi...c'était une mère-poule et elle savais me faire rire sans gêne quand je n'allais pas bien. Notre début de relation a été pour le moins tumultueuse (c'était la blonde de mon co-loc et ami et nous sommes tombés amoureux) mais une fois déménagés ensemble tous les deux, nous avons vraiment filé le parfait "bonheur", sans anicroche, une belle entente...un couple normal quoi.

À l'époque, V. travaillais pour Rogers dans la vente de cellulaires, puis elle a travaillé pour une boutique de vêtements grande surface à Québec. Je me rappelle que j'allais la chercher après chaque quart de travail. Puis, elle a fait un retour aux études et je l'ai soutenu du mieux que j'ai pu pendant son bacc universitaire. Nous visitions nos familles respectives régulièrement, s'occupions de nos deux chats et recevions des amis régulièrement...nous envisagions d'avoir éventuellement des enfants et de s'acheter un petit bungalow...bref, une petite vie tout à fait normale. Puis, tout a basculé soudainement après le déménagement et mon nouvel emploi. Trop de changements? Peut-être.

Comme je le disais précedemment, j'ai conservé quelques souvenirs certes, mais ces souvenirs demeurent superficiels, en surface. Je lui ai pourtant fait l'amour, partager des repas, fais des conneries et discuté avec elle plus qu'avec quiconque...alors allez savoir pourquoi je conserve davantage de souvenirs de mes 3 années passés avec C. il y a 13 ans?

Avec V., j'étais vraiment ailleurs, pour ne pas dire absent à cause du travail qui m'obsédait (il est vrai que j'étais workolic à l'époque). Je me rappelle toutefois aussi, qu'à l'occasion, alors que j'étais seul, mon coeur était encore avec C. et que mon histoire innachevée avec elle refaisait surface sans le vouloir. J'étais donc doublement ailleurs...chose que je ne veux plus qui se reproduise, jamais.
 
Si j'avais donc un conseil à donné à tous les hommes: prenez soin de celle qui vous aime, soyez présent et profitez de chaque moment de qualité en sa compagnie...car à la fin, c'est tout ce qu'il vous restera.

dimanche 11 décembre 2011

Vous avez le droit de garder le silence...

« Les douleurs légères s'expriment. Les grandes douleurs sont muettes. »
                     [Sénèque]


Épilogue
J'ai cherché la signification de cette citation de Sénèque (qui ne date pas d'hier en passant)...la seule intéressante que j'ai trouvé disait à peu près ceci: "Lorsque la douleur est trop intense, elle ne laisse plus de force pour l'exprimer"...vérité ou simple théorie?

J'ai moi-même tendance à ne jamais parler (hormis ici bien sûr, lieu anonyme qui me sert d'exutoire) des profonds déchirements que je vis depuis plus d'un an à mon entourage et même à mes amis très proches. La peur du regard ou du jugements des autres probablement...et l'importance de l'image que je projette. Je n'aime pas me plaindre de mon sort...y'a bien autre chose de pire dans la vie que d'avoir été rejetté par une femme qui nous aime et qu'on aime non?

Seul écrire dans ce blog m'aide à evacuer en partie ce qui me brasse parfois en-dedans. C'est à la fois libérateur pour moi, mais je peux concevoir qu'à la longue, quelqu'un qui me lit régulièrement peut se lasser de m'entendre rabrouer les mêmes histoires racontées sous un angle différent...j'ai l'air contamment de jouer les mélodrames et pourtant, dans la vie au quotidien, que je suis plutôt du genre clown qui aime rire et faire rire tout le monde...

Par contre, que de se torturer soi-même à chercher des explications rationnelles ou irrationnelles afin de comprendre le pourquoi d'une rupture, de décisions et de comportements contradictoires (avec tout ce que cela implique), c'est tout-à-fait moi. J'aime aller au fond des choses et comprendre le pourquoi...c'est plus fort que moi. Ce qui m'a inspiré le présent billet, c'est le silence.

Vous avez le droit de garder le silence...
...tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. Cette phrase, bien connue des milieux policier, serait-elle aussi applicable dans la vraie vie? Comment alors expliquer le silence volontaire de l'autre dans une relation ou lorsque l'ont cherche à régler une situation après une rupture? Quel est l'explication rationnelle derrière ce comportement? Comment réagir face au silence? Voici le fruit (résumé) de mes recherches sur cette question...


En soi, le silence est une forme de communication comme une autre dont le premier sens est « je n'ai pas envie de m'exprimer ». Mais en fait il s'agit plutôt d'un « je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens ». Peut-être parce que le ressenti est flou, mal cerné, ou effrayant. Ou peut-être par crainte des réactions face à ce ressenti, par peur d'être "incompris".

Ce peut aussi être un « je sais que tu as envie que je parle et je ne le ferai pas, exprès pour te déranger ». Quoi qu'il en soit, faire sortir quelqu'un du silence demande tact et patience. Dans l'affectif on est pris dans la dynamique relationnelle et les actes de chacun entrent en résonance avec ceux de l'autre. D'ailleurs le silence peut prendre ici un sens supplémentaire : « je n'ai pas envie de te donner les explications que tu attends».

J'avoue avoir eu du mal à comprendre le silence de C. depuis les événements. Ses explications à la suite de son volte-face étaient pour moi incompréhensible et son mutisme depuis m'a désaçonné puis frustré. Depuis juillet 2010, j'ai tenté d'entrer en contact avec elle par courriel à 2 reprises et lui ai laissé un message sur sa boîte vocale au bureau une fois pour lui exprimé ce que je ressentais (j'en avais besoin car c'était pour moi une étape importante dans mon processus de deuil)...tentatives toutes laissées sans réponse. La 3e fois, toujours avec le même courriel (oui j'avoue avoir été insistant), elle m'a certes répondue, mais m'a demandé de "lâcher prise" mais sans plus...La dernière fois (il y a environ 2 mois), j'ai tenté une approche plus amicale par courriel en l'invitant à venir prendre un verre en ami mais encore là, ma demande est demeurée lettre morte.

Selon ce que j'ai lu:
« À la fois accepter ce silence pour ce qu'il est, et exprimer ce que l'on ressent à ce propos. C'est à dire prendre acte de la "communication" de l'autre, tout en se positionnant en réaction : « si tu n'as pas envie de me parler je n'insisterai pas, par respect envers toi ». Ainsi chacun reste responsable de son côté de la relation, sans empiéter sur le territoire de l'autre, sans le prendre en charge ni le renvoyer à son mal-être. La meilleure attitude serait probablement de dire : « c'est ta problématique est il te revient de la gérer à ta façon, mais si tu as besoin de moi tu peux toujours me faire signe ».
Épreuve douloureuse du silence de l'autre: "une petite mort"
Le silence de C. représente pour moi un déni ou une fuite...c'est à tout le moins ce que je crois. C. n'a pas envie de défendre les déclarations qu'elles m'a faites, les faits et gestes qu'elles a posé pendant la période où l'ont a repris contact. Même si elle m'a écrit qu'elle avait été sincère et honnête avec moi pour tout ce qu'elle m'a dit et redis...et pour tout ce qu'elle a fait, n'en reste pas moins que son silence pèse lourd sur moi encore aujourd'hui, car j'avais mis toute ma confiance en elle et je me sens parfois encore triste d'avoir été aussi naïf et rêveur...et son silence n'a fait qu'alimenter ce sentiment car j'ai beau essayer, je n'ai pas encore trouver toutes les explications dont j'ai besoin pour vivre l'âme complètement libre. 


Ce message non-dit présente l'inconvénient majeur de ne pas donner de clés explicatives. Il interfère puissamment dans la relation sans dire comment. Une attitude logique va consister à aller vers le mutique et lui demander ces explications manquantes. Sans réponse il conviendra d'opter pour une nouvelle stratégie : ne pas insister. Plus sûrement en entrant soi-même dans le silence pour se préserver de la douleur ressentie. Car c'est une épreuve qui peut être douloureuse que d'être confronté à un refus de communication dans une relation affective. C'est une petite mort, une absence de l'autre, un vide dans la relation.

Conclusion
Ma lecture sur la question se termine en expliquant que "disparaître dans un silence indéfini tenant lieu de rupture relationnelle est un acte qui s'inscrit dans d'autres enjeux." Avec un peu de recul et connaissant C., son silence n'est peut être qu'un moyen d'auto-défense...envers moi et envers elle-même. En rompant tous les contacts, elle croit p-être pouvoir m'oublier plus facilement et vouloir que je l'oublis plus rapidement aussi. Le seul hic, c'est que cette technique de rupture n'a pas fonctionné dans le passé et a pu résister à plus de 7 ans de "silence radio" complet entre nous deux...et l'ont s'est quand même retrouvé après tout ce temps comme au premier jour...pourquoi cette fois serait-elle la bonne? L'autre option, c'est que les grandes douleurs, seraient-elles, effectivement, muettes?


vendredi 2 décembre 2011

Spécial gars: 21 ingrédients pour la recette d'une relation durable

Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu...  
[Jeux d'enfants]

Comment créer une relation durable avec une fille ? Cette question vous a-t-elle déjà passé par la tête ?

Voici 21 ingrédients trouvés ici:
  1. Soyez vrai, sincère et surtout sincère envers vous-même.
  2. Soyez mystérieux, dans le sens dévoilez-vous progressivement, ne lui dites pas toute votre vie, tout de suite.
  3. Parler plus avec votre cœur qu’avec votre tête.
  4. Soyez cool, décontracté et optimiste.
  5. Laissez parler votre imagination.
  6. Laissez libre cours à votre instinct, votre feeling, suivez vos envies sans les brider, et assumez les conséquences.
  7. N’ayez pas peur de l’échec, allez au bout de votre pensée !
  8. Quand vous le sentez, faites avancer la relation physiquement (touchez-la, embrassez-la, faites lui l’amour…)
  9. Assumez ce que vous êtes, ce que vous faites.
  10. Regardez-la dans les yeux.
  11. Soyez présents, concentrez-vous sur le moment présent.
  12. Soyez déterminé pour séduire la fille qui vous plait.
  13. Ne pensez pas, amusez-vous avec la fille, agissez et surtout profitez des moments aux maximum avec elle.
  14. Soyez patient et humble, ne brûlez pas les étapes.
  15. Ne cachez pas vos faiblesses, osez même parfois lui en parler.
  16. Protégez-la vraiment une fois que vous serez avec elle
  17. Soyez présents pour elle, écoutez-la, aidez-la.
  18. Parlez-lui sincèrement et intéressez-vous vraiment à ce qu’elle fait.
  19. Équilibrez votre vie.
  20. Utilisez votre imagination pour la faire rêver.
  21. Apprenez à la connaître vraiment, et voir si, vraiment, elle vous plait.
En fait, il n'y a pas de recette...être soi-même, naturel, et définir clairement nos envies et faire nos choix en conséquence...et enfin les assumer (ça c'est parfois moins facile...) ...il s'agit plutôt de lignes de conduite qui peuvent contribuer à faire en sorte qu'une relation demeure saine et durable...L'idée de fond, c'est d'être heureux et de rendre l'autre heureux aussi...! En fait, bien que l'article s'adresse aux gars, il s'applique tout autant aux filles, quand on y réfléchit bien non?

jeudi 1 décembre 2011

La place est encore occupée


"Ton cœur est pris
J’veux juste une petite place
Mon corps faiblit
Déjà mes yeux t’embrassent
Je sais que tu l’aimes aussi`
Tire nous à pile ou face
C’est la femme de ma vie "
[Garou]
Plus le temps passe, plus je réalise à quel point je suis devenu difficile côté femme...en fait, bien que je tente de me convaincre du contraire, je dois me rendre à l'évidence que mon coeur n'est pas encore disponible. Il est encore épris de la même personne qui me hante depuis trop longtemps...et cela, malgré les saisons qui passent. Et oui, le coeur a ses raisons que la raison n'a pas...il y a toujours une raison à tout anyway!

Malgré cela, je réalise aussi qu'à cause ça, que je passe à côté de belles opportunités...mais je suis fait comme ça...dans un bloc, entier et honnête envers moi-même. Ce que j'veux dire, c'est que je préfère fuir ou refuser de rencontrer des femmes pour qui je n'épprouve rien...ou que "j'utiliserais" que pour quelques semaines, comme je l'ai fait à d'autres dans un passé pas si lointain. Je ne veux plus vivre ça...alors j'me dis que plutôt que de faire pleurer 10 femmes pour assouvir mes manques, je préfère encore attendre d'en avoir une seule que je ne ferai pas pleurer, quitte à ce que je "souffre" encore plus, et plus longtemps. C'est en quelque sorte le chemin de croix que je m'impose...une sorte de discipline de tortionnaire que je semble vouloir m'auto-infliger. Je ne joue pas la victime, je vous explique seulement comment ça se passe en dedans...

Désolé C., tu devais bien me connaître car je fais exactement le contraire de ce que tu m'as demandé de faire: ne pas vivre dans l'attente et passer à côté des opportunités...Vous me direz que je vis dans le passé, que je suis dérangé et que C. ne reviendra jamais et vous avez probablement raison de le penser...mais au fond de moi, je sais que c'est la chose à faire. On aura beau dire ce que l'ont veut, personne ne peut choisir la place occupée pour quelqu'un dans le coeur d'une autre personne...seul le temps dira si cette place se libèrera ou restera.


Source image: http://www.dailymail.co.uk
La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.