mardi 28 février 2012

J'aime pas les vieux monsieurs qui puent

Qui les aime me direz-vous? Bon, dis comme ça, ça l'air méchant. Mais c'est pas parce que c'est méchant que c'est moins vrai pour autant.

Dimanche, j'ai invité un de mes amis au Colisée pour voir un match de hockey des Remparts. La première période s'est déroulée sans anicroche, sous le signe de l'alégresse et de la joie d'être là.

Vous savez, quand tout va bien, le cerveau est comme en position OFF...mais quand il perçoit qq chose de désagréable, c'est comme s'il décidait d'activer la fonction "tiens! quelque chose gâche mon moment de bien-être". Dès lors, "la source du mal" doit être détectée rapidement si c'est possible, anihilée sans quartier.

Dans mon cas, la"source du mal" s'est manifestée à moi par mon sens le plus sensible: l'odorat. Comment la décrire...un mélange de sueur, de vieille transpiration, de panier à linge sale, de chausette mouillée et d'urine de matou (et peut-être aussi d'un simili parfum d'Aqua-Velva qui camouflait le reste). Somme toute, une odeur de "pas propre" qui soudainement, innonde mes fragiles narines.

Le premier réflexe quand une odeur désagréable envahie notre espace d'air vital, c'est d'en chercher illico la cause. Le second réflexe, c'est de croire (avec effroi) que c'est p-être NOUS la cause. Lorsque nous nous sommes rassurés nous-mêmes que c'est impossible, le 3e réflexe consiste généralement à effectuer un 360 degrés afin d'en déterminer l'origine. Lorsqu'enfin on a trouvé et qu'on réalise que non, l'odeur n'émane pas d'une poubelle oubliée ou encore d'un cadavre de poulet en décomposition mais bien d'une personne vivante, on dirait que ça nous écoeure encore plus. En fait, j'avais deux bancs libres à ma gauche et le monsieur qui pue occupait le 3e (il avait visiblement décidé de changer de place pour avoir une meilleure vue).

Le 4e réflexe consiste généralement à observer le sujet. Le sujet en question devait mesurer 5'5'', un environ 65-70 ans et on distinguait mal si son teint était dû à une réelle exposition au soleil ou encore à de la crasse incrustée. Vêtus de son pantalon en fortrel (première fois que j'écris ce mot de ma vie en passant), ce charmant individu était donc venu s'asseoir près de nous, comme cela, tout bonnement après la 1re période pour nous empester le reste du match.

Ok...bon...mettons qq chose au clair. Tu peux être pauvre, mais je connais des gens pauvres qui sont très propres.  Tu peux avoir été t'entraîner pis avoir eu chaud et sentir la sueur...mais dans c't'emps là, tu sors pas voir un match de hockey avec 15 000 personnes, tu prend une douche après ou tu reste chez vous. Tu peux aussi mettre ça sur le dos d'une enfance malheureuse ou d'un manque d'éducation, mais on s'entend-tu que ça SE PEUT  PAS QUE TU SACHES PAS QUE TU PUS bordel, c'est dégeulasse! Genre que du savon pis de l'eau, c'est genre pas mal basique dans une vie pis ça coûte pas cher d'essayer...au lieu de ça, ben non, tu sors crotté comme un cochon en pensant que personne va s'en appercevoir? C'est quoi le buzzzz??? Criss me semble l'hygiène de base, c'est pas trop demandé en public...chez vous, fais ce que tu veux, on s'en tape...mais là, tu pollues l'air de plein de gens autour et tu perturbe le bien-être de ceux qui croise ton chemin sans l'avoir demandé....le savais-tu?

Ok, ok...je suis pas full gentil....mais si vous aviez été à ma place et aviez senti cette odeur putride, vous auriez sûrement voulu vous défouler de ce moment refoulé en qq part. Pour moi, c'est fait. Pour vous, vous pouvez toujours me raconter si vous avez déjà vécu pareille expérience avec un vieux monsieur qui pue. Moi, ça m'a fait du bien d'en parler. :)

Source image: http://lyon.cafebabel.com/fr/

dimanche 19 février 2012

Pourquoi c'est elle?


J'adore que tu aies le nez qui coule quand il fait 22°, j'adore que tu mettes une heure et demi pour commander un sandwich, j'adore la petite ride que tu as là quand tu me regarde comme si j'étais un dingue. J'adore qu'après avoir passé la journée avec toi j'ai les vêtements tout parfumés par ton odeur et j'adore que tu sois la dernière personne à laquelle j'ai envie de parler avant de me mettre au lit. Et ce n'est pas parce que je suis seul et que c'est la Saint Sylvestre. Si je suis là moi ce soir, c'est parce que quand on se rend compte qu'on veut passer le reste de ses jours avec une femme, faut pas traîner les pieds, il faut se lancer aussitôt que possible.

[When Harry met Sally]

Dimanche soir. Je viens de prendre un bain (je prends souvent un bain le dimanche soir avec ma musique random comme bruit de fond...ça me relaxe). Mais là, j'ignore pourquoi, après 3 tounes, la musique a cessée. Bref, j'me suis retrouvé dans mon bain sans musique et avec comme seul ami le bruit de l'eau qui se promène d'un côté à l'autre de la baignoire quand je bouge. Bon. Plongé dans le silence comme ça, j'peux pas évacuer le stress comme à l'habitude alors jme mets à penser à C. et jme pose la question suivante: POURQUOI ELLE? Ce serait pourtant si simple d'en aimer une autre, mais non, mon coeur s'y refuse malgré le temps qui passe et voici pourquoi. 

Lorsque je j'ai vu C. la première fois, j'ai su que quelque chose de fort venait de se produire. Un instant, un regard, et le temps s'est presque arrêté...nos yeux plongés l'un dans l'autre...c'était elle. Mes problèmes, qui avant me semblaient insurmontables, me paraîssaient maintenant futiles. Mais pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et n'en aime-t-on qu'une seule ? C'est probablement pcq l'amour, c'est beaucoup plus subtil et complexe que l'on se l'imagine...

Lorsque C. et moi nous sommes revus 9 ans après notre dernière rupture, C. m'a écrit quelques jours après: "Te revoir...j'ai aimé ce doux courant électrique qui m'a traversé le corps"...l'effet chez moi fut similaire...c'est comme si mon coeur s'était presque qu'arrêter de battre tellement il m'a serré d'un seul coup. Comment dire, il y a des choses qui ne s'expliquent pas...c'est comme ça. Mais voici une tentative d'explication plus rationnelle:
"En fait, on ne rencontre que ce qui existe déjà dans son propre inconscient, c'est comme si l'on imaginait par avance la personne qu'on pourrai aimer, comme si on avait un portrait de l'être à aimer, façonné par notre subconscient, et dès qu'on le voit, on sait que c'est lui. C'est pourquoi l'autre nous est si familier. C'est comme si on le connaissait depuis toujours."

Oui, d'accord, mais concrètement, pourquoi C.? (et pas une autre?)

Parce que je la trouve belle...le matin, le midi, le soir, en pantoufle, en pyjama, pas maquillée, tout le temps. Je l'ai toujours trouvé belle et je la trouverai toujours belle. En partant, elle a donc un net avantage sur beaucoup d'autres.

Parce que j'aime son sourire, j'aime la faire sourire, la faire rire jusqu'à ce qu'elle rie en ptit cochon...et que son imitation de la chèvre est sans doute une image qu'il vaut mieux oublier quand on lui fait l'amour...

Parce qu'avec C. la communication coule tout seul, ce n'est pas compliqué...(bon, là présentement, oui ça l'est pcq elle ne me parle plus mais bon, détail n'est-ce-pas!!) on n'a qu'à se regarder, pas besoin de parler, on sait, c'est tout. Comme si la complicité n'est pas a établir, elle a toujours été là depuis l'instant où nous nous sommes vus pour la 1re fois...aussi pcq la façon qu'elle a de me regarder est unique...comment dire, je me sens unique et important, je suis à elle et elle à moi...un peu comme si l'on fusionnait.

Parce que son odeur m'enivre. Celle-là, je ne sais pas comment l'expliquer. Phéromones? P-être...j'aime sentir son cou, j'aime sentir l'odeur qu'elle laissait sur mon oreiller, le parfum de ses cheveux quand je m'approche d'elle.

Parce qu'elle possède la plus belle paire de fesses de la Ville de Québec. :) Désolé mais j'le pense vraiment!ahaha! Je lui ai toujours dit qu'elle était assise sur une mine d'or...! :)

Parce qu'elle l'a pas eu toujours facile dans la vie mais qu'elle a réussie malgré tout. Aussi pcq elle sait me confronter et tenir son bout...j'ai besoin de ça...un peu de caractère, ça toujours son charme. Un brin d'admiration et de curiosité, c'est tout qu 'il faut!

Parce lorsqu'elle nous aime, nous devenons la 2e personne la plus importante au monde. Elle prends soin de son homme, va vers lui. Pourquoi la 2e? Pcq son enfant passera toujours avant nous. Ce bout-là, il faut le savoir, le comprendre et l'accepter.

Parce que j'ai toujours envie d'elle. J'veux dire sexuellement...nous sommes plus-que-compatible. On s'allume seulement qu'à se regarder...qui dit mieux? Difficile de s'obstiner, louez-nous une chambre quelqu'un! ahaha! Je plaisante...

Bon, finalement les réponses à ma question me sont venues assez rapidement. Cela dit, tout ce que j'ai dit semble tellement parfait, tellement beau que justement, c'est trop beau pour être vrai tout ça. La réalité, est que même si j'ai la profonde conviction de ce que j'affirme, je passe un dimanche soir seul à me rassasser le coeur et essayer de trouver des réponses à mes questions existentielles et qu'ELLE vit à 30 minutes de chez moi avec un autre.

Bien sûr que j'idéalise beaucoup C. et la relation qu'on a vécue ensemble pendant toutes ces années. J'en suis parfaitement conscient.

La rencontre amoureuse est surinvestie, on la souhaite parfaite, idéale et c'est là que vient la désillusion. On cherche un être qui ressemble à ce que l'on pense être ou à ce que l'on voudrait être, qui est ou qui a tout ce dont on rêve. Bref, un miroir qui renvoie une image positive de soi-même. 
N'en demeure pas moins que nous avons vécu une vraie relation d'amour passionnelle et envoutante...ponctuée de bonheur et de joies intenses, mais aussi de moments douloureux et déchirants que j'ai parfois tendance à oublier. Mais quand on aime, on pardonne et on oublie justement ces moments-là. et voilà aussi pourquoi c'est elle...et pas une autre...du moins, jusqu'à ce que je réussisse à tourner la page définitivement.


Source image: http://favim.com/

vendredi 17 février 2012

Tu m'as perdu

Voilà comment jme sens, voici ce que j'aurais envie de te hurler.




L'amour est parti
C'est lui qui a gagné
Maintenant, ce n'est plus amusant
L'amour est parti
Et on avait la magie

Je me sens comme si notre amour s'était infecté
Et d'une manière tu m'a négligé
On a trouvé que nos vies ont changés
Tu m'a perdu

Tu m'a fais pleuré
J'ai vraiment pleuré
On s'est perdu
Notre amour est mort

Tu ne peux pas le nier
J'ai perdu le combat
Tu vas le regretter mais c'est trop tard

Comment pourrais je te refaire confiance ?
Je t'aime autant que je te haïs maintenant.
Sors de ma vie, sors de mon esprit.

mardi 14 février 2012

Le casse-tête du coeur

Et surtout, n'oublie pas d'aller jusqu'au bout de ton  Destin.
Le coeur avertit toujours lorsque l'on s'éloigne de son rêve, du chemin qui nous est tracé.

[L'Alchimiste]

Le langage du monde s'écrit par chances et coïncidences. Dans la vie, tout est signe. A travers les signes, l'homme peut comprendre le langage du monde. Les coeurs des hommes ont peur, les coeurs sont ainsi: ils ont peur de réaliser leurs plus grands rêves parce qu'ils croient ne pas pouvoir y parvenir.

Nous mourons de peur à la seule pensée d'amours enfuis, d'instants qui auraient pu être merveilleux de trésors introuvables. Il est normal d'avoir peur d'échanger contre un rêve tout ce qu'on a déjà obtenu.

Il faut écouter son coeur, car on n'arrivera jamais à le faire se taire. Personne ne peut fuir son coeur. C'est pour cela qu'il faut écouter ce qu'il dit, pour que rien n'arrive à te frapper d'un coup que tu n'attendais pas. Et même si tu feins de ne pas entendre ce qu'il dit, il sera là, dans ta poitrine, il ne cessera pas de répéter ce qu'il pense de la vie…

Le coeur craint de souffrir et cette crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. Aucun coeur n'a jamais souffert alors qu'il était à la poursuite de ses rêves, parce que chaque quête est un instant d'Éternité.

Ecoute ton coeur. Il connaît toutes les choses parce qu'il vient de l'âme du monde et qu'un jour il y retournera.

Chaque homme a un trésor qui l'attend. Ton coeur est capable de te montrer ton trésor Là ou sera ton coeur, la sera ton trésor.


Extrait de la philosophie de l'Alchimiste

dimanche 12 février 2012

Constat d'un ingénieur forestier

Un de mes amis est ingénieur forestier et a récemment publié ce statut sur facebook...

 Voyez plutôt...



"Quand j'étais ado, mon travail d'été consistait à livrer du bois de chauffage. J'ai ensuite été reboiseur pendant plusieurs étés. Lors de mes études graduées, j'ai récupéré des plants dans des pépinières et j'ai établi des plantations expérimentales à gauche et à droite dans la province. Aujourd'hui, mon travail consiste à étudier la régénération forestière. Pour ce faire, on coupe des plants et on les ramène au labo.

Quand j'ai réalisé tout ça, j'ai effacé mon CV et j'ai écrit ceci :

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE : Changer des arbres de place."

:) Trop fort!


Source image: http://anyma.ch/arbre/page/3/

mardi 7 février 2012

Quand la vie vous envois des citrons, faites en de la limonade


J'avoue ne pas trop savoir comment débuter ce billet...d'abord, je suis malade (grippe d'homme) depuis samedi et je me sens comme une larve qui éternue et qui se mouche dans son cocon depuis 4 jours...j'ai donc pris congé du bureau depuis hier...2 jours sans travailler, je ne sais pas comment ceux qui n'ont pas de travail passent leurs journées mais les miennes sont foutrement longues, d'autant plus que je ne peux pratiquement rien faire, j'ai les piles à plat.

Bref, j'ai beaucoup de temps, mais très peu de qualité de vie finalement! Je n'ose même pas imaginer ce que ce doit être de vivre dans une résidence de personnes âgées pour le reste de ses jours...bref, je m'éloigne du sujet.

C'est en lisant le dernier billet de l'Impulsive et en faisant la lecture des commentaires que j'ai réalisé à quel point l'humain se cherche continuellement. Nous sommes tous, sans exception, à la quête d'un bonheur; nous voulons tous nous réaliser dans quelque chose mais souvent, pour des raisons d'ordre sociétale, nous nous questionnons régulièrement à savoir si nous sommes dans le bon chemin, si les choix que nous avons faits sont les bons. Ultimement, il est à mon avis sain de se poser ces questions...question de prendre un recul, de s'auto évaluer afin de se repositionner afin de mieux se réaliser (ou mûrir) en tant qu'humain. L'idiot est celui qui n'apprend jamais de ces erreurs non? Or, nous en faisons tous, à différents stades de notre vie.

La vie, qu'on le veuille ou non, est une route souvent tracée d'intersections. Si je prends à droite, que m'arrivera-t-il? Si je me dirige dans tel domaine d'étude, vais-je m'accomplir dans ce travail? Si je quitte cette personne, vais-je pouvoir trouver mieux ailleurs? Est-ce vraiment le choix que JE veux ou celui que les contraintes de la vie quotidienne m'oblige à choisir?

Toutes ces questions ramènent à une seule: "Quel sens donner à ma vie?" Wow, question à 100$.

Personnellement, j'ai appris avec les années à me la jouer moins "safe"...à sortir de ma zone de confort...à prendre des risques (parfois calculés certes) afin de tester mes limites, de m'accomplir en tant qu'individu. C'est vrai au travail et aussi vrai dans ma vie amoureuse. Ce que j'ai surtout compris, c'est que même si l'ont cherche l'équilibre permanent dans notre vie, cet équilibre de vie « permanent » n’existe pas – on croit que le « permanent » va être la solution à tous nos problèmes, alors que c’est en fait la recherche de ce « permanent » qui, très souvent, nous trompe et constitue le problème: le truc, c'est de savoir s'ajuster, d'apprendre à faire de la limonade avec le citron qu'on nous donne.

"Car, dans aucun système vivant, il n’existe d’équilibre constant, acquis une bonne fois pour toutes ; on ne retrouve qu’un équilibre de vie qui se cherche d’instant en instant et qui est aussitôt remis en déséquilibre dès qu’il est atteint. Cela demande, de notre part, flexibilité, adaptabilité et une capacité à « lâcher », d’instant en instant, tout ce que nous considérons comme acquis définitivement."
On pense parfois se protéger afin d’être bien dans sa vie, alors que les moyens qu’on met en œuvre pour y parvenir (le retrait, le « je n’ose pas », l’attitude « risque zéro ») sont justement ceux qui réduisent et rétrécissent notre champ de vie. Au poker, j'appelle ça "jouer assis"...ça résume bien le propos.

Cela dit, la question demeure : Quel sens donner à sa vie? Et ça veut dire quoi exactement cette question? Laisser sa marque dans la société? Se trouver une cause humanitaire ou sociale? Fonder une famille afin de perpétuer à nos enfants les valeurs qu'on nous a inculquées afin que les générations futures construise un monde meilleur ou simplement ou laisser un "héritage" de notre passage dans ce bas monde?

Oui, c'est p-être un peu de tous ça après tout. Je crois toutefois que l'important, c'est de se fixer des buts à atteindre...et pour les atteindre, on doit semer des graines ici et là et les faire germer...et  ne pas s'attendre à ce qu'un arbre pousse le lendemain, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne...

Je me relis et j'ai l'air du gars sûr de ces affaires, voire un brin "moraliste" mais je suis dans le même bateau que tout le monde...j'ai eu ma quantité de citrons, croyez-moi. Et j'essaye encore de me faire une limonade à mon goût. Elle est encore trop amère...ça manque de sucre!

D'un point de vue personnel, j'ai fais des choix déchirants. Pour la plupart, j'en assume les conséquences. J'en regrette quelques-uns, c'est vrai...en particulier ma rupture avec C. Mais était-ce mon choix ou le sien? Quoiqu'il en soit, j'ai dû (et je dois encore) tenter de me faire à l'idée qu'elle ne reviendra probablement jamais. Cela dit, il est clair que je me projettais ailleurs à 36 ans. Alors que j'ai failli être père à 25, et que j'étais prêt mentalement à l'être (financièrement, c'est autre chose mais bon), je me retrouve aujourd'hui à souhaiter tomber à nouveau en amour avec une femme que j'aime (et qui m'aimera) et qui peut-être, me permettra d'aller au bout de ce projet de vie...et si cela n'arrive pas, je pourrai au moins dire que j'aurai au moins essayé...et je sais aujourd'hui que ma vie ne sera pas un échec si cela ne se produit pas: si ce bonheur n'existe pas pour moi, tâchons d'être heureux sans lui!

D'un point de vue professionnel, j'ai un travail que j'adore, stable, qui m'assure une sécurité financière et un standing de vie "correct" qui me permet de réaliser certains rêves que j'avais depuis longtemps (une moto, une maison, une belle voiture...) mais y'a quand même des matins où jme réveille et j'aurais bien envie de foutre tout en l'air...de retrourner travailler sur le plancher des vaches à essayer de changer le monde comme autrefois. Et c'est là que jme pose les questions suivantes: Où suis-je le plus utile? Pourquoi ai-je choisi cette profession? N'est-ce pas justement pour changer le monde à plus grande échelle? N'est-ce pas un poste qui me permettra de relever de plus gros défi? Ai-je encore le feu sacré pour travailler dans ce domaine ou ai-je fait le tour du jardin? Ce que je fais depuis 5 ans fait-il avancer la société? Et c'est en me répondant que je me rassure, me ravise et me réconforte à savoir que je suis encore dans la bonne chaise, même si ce n'est pas toujours évident de maintenir la motivation comme avant. N'en reste pas moins que là aussi, l'équilibre est précaire même si en apparence, j'ai tout ce qu'il faut pour être stable de ce côté. Parfois, faut brasser la limonade pour lui redonner du goût.

Je crois donc que peu importe les ingrédients que la vie te donneras pour ton verre de limonade, l'important, c'est justement d'être capable de réaliser que de la limonade, tout le monde peut en faire, mais d'une personne à l'autre le goût sera en forcemment différent...et que parfois, on en arrivera à croire qu'on a beaucoup trop de citrons  pour ce qu'on recevra de jus ou de grenadine...les moments plus sucrés quoi...dans ces moments là, faut juste garder le focus sur nos objectifs, se recentrer pour mieux rebondir et se dépasser.

Bon, ça vous fera 15 cents pour le verre de limonade, ben quoi, vous êtes sur mon territoire non?

Source image: http://xuolihp.canalblog.com/archives/des_photos___/p10-0.html

jeudi 2 février 2012

Des poussières de toi

Le vent nous portera est une chanson du groupe Noir Désir. L'album Des visages des figures, lancé le jour des attentats du 11 septembre 2001, fait en sorte qu'après coup, on n'écoute plus ce refrain ­ "Le vent l'emportera/Tout disparaîtra/Le vent nous portera"­ de la même façon. La chanson évoque l'histoire de deux personnages inséparables, dont les souvenirs s'envoleront à jamais, d'où « le vent nous portera ». Son fatalisme me parle, conscient des imprévisibles embardées de la vie et de l'impuissance d'un homme qui assume pourtant son destin...c'est tout à fait moi.

Sophie Hunger l'a reprise et j'aime bien sa version...sa voix semble empreinte...de fragilité.




"S'aimer et se le dire, puis, plus rien ; se quitter et se maudire."
[Citation de Maxalexis ; La séparation amoureuse - 1990]

mercredi 1 février 2012

Entre voisin

"Aime ton voisin, mais ne supprime pas ta clôture"

[Proverbe anglais]

Si on choisit ses amis, on ne choisit pas forcément ses voisins… vous savez, ceux qui partagent votre palier… ceux avec qui vous avez plus ou moins d'affinités. Dans mon cas, comme j'habite dans un jumelé, c'est d'autant plus important de ne pas avoir des crétins ou des bougons comme voisin pcq on est encore plus collés et seulement que 2.

Bref, bien que mon voisin, un gaspésien dans la mi-trentaine soit parfois un peu immature par moment (un peu long à expliquer ici), j'ai la chance d'en avoir un bon et nous avons une belle entente depuis que nous avons acheté chacun deux nos unités respectives il y a maintenant 1 an et demi. Mais le point n'est pas là.

C'est que depuis plus d'une semaine maintenant, sa femme n'est plus là. Plus de femme, plus d'enfant, plus de voiture. Bon. Je suis pas vraiment du genre mémère mais là...je crois bien que ça ne va plus du tout entre eux et qu'elle a décidé de le quitter. Bon, cet été j'ai bien eu connaissance de disputes virulentes alors que j'étais (malheureusement) assis sur mon balcon et que les fenêtres étaient ouvertes. À vrai dire, ça n'avait rien de très rationnel comme chicanes...tellement que j'étais pas à l'aise du tout d'entendre ça et que je rentrais en douce dans la maison en espérant qu'ils ne m'entendent pas. Bon, un couple a le droit de se chicaner, ça arrive. De s'engueuler...à la limite. Mais intense comme ça, là, y'a un malaise.

Cela dit, depuis son départ (si comme je crois, elle est partie), le truc qui me "perturbe" un peu, c'est qu'elle venait tout juste d'accoucher (il y a 2 mois environ).  Et lui, c'était son premier. Elle, son 2e, elle avait eu une petite fille d'une relation précédente...bref. Et par-dessus tout, c'est qu'il ne semble aucunement affecté. Même quand elle était avec lui, son enfant lui semblait un peu "accessoire"...comme un enfant non désiré quoi.  Par exemple, 1 semaine après l'accouchement, il a quitté pour un contrat à l'extérieur (par choix) pendant plus d'une semaine...et a continué jouer au hockey cosom 2 soirs par semaine et la fin de semaine, il s'évadait en VTT aussi souvent qu'avant...bon, vous voyez le genre...je sais pas vous, mais moi, j'trouvais ça un peu weird. Il me semble qu'un bébé naissant a besoin de toute l'attention et que la mère a besoin d'autant plus d'aide lors des premiers mois non?

Le pire dans tous ça, c'est que je n'ai rien à voir dans cette histoire (évidemment!), mais ça m'affecte. D'abord pour l'enfant...car il n'a pas choisi ça...et il devra probablement vivre avec des parents séparés toute sa vie, il n'aura jamais connu autre chose. Enfin, pour ce couple...qui venait tout juste d'avoir leur premier enfant et qui se sépare aussitôt...y'a rien de vraiment réjouissant...il me semble qu'ils auraient dû prévoir le coup avant...facile à dire, je sais. Mais n'en demeure pas moins que quand j'y pense, je trouve ça vraiment triste pour eux.


Source image: http://voisinage.comprendrechoisir.com/img/habillage/habillage_voisinage_2.jpg
La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.