mercredi 31 octobre 2012

Dommage

"Je ne connais rien de rien à l'avenir, mais j'aime pour aimer et je mourrai d'amour."
Citation de Louis Aragon ; Chroniques du bel canto - 1947.


Hier soir, j'suis sorti prendre quelques bières avec mon ex belle soeur MC (soeur de C). Je sais, hier, c'était mardi (je trouve ça plus tough ce matin...d'ailleurs, c'est bien la première fois que j'écris un matin de semaine). Nous avions aussi dîner ensemble y'a deux semaines après s'être retrouvé sur FB. Elles ne se parlent plus depuis plusieurs mois. Moi et MC avions toujours eu une belle relation dans le passé, ces choses-là, ça ne se perd pas vraiment je pense. 

Hier, ici et là on a forcément parler de C., pas tant que ça quand même, mais quand je la regardais, je voyais un peu des gestuelles de C., un peu de notre complicité, de son rire, de son humour..bref... jme suis laissé prendre au piège de me projeter dans un futur avec C. qui aurait pu être probable. Suffisamment pour que j'me dise intérieurement "dommage"... 

...car j'aurais tout laissé tomber pour Elle;

...car j'étais vraiment sincère dans toutes les démarches que j'ai fait pour la reconquérir, je lui ai offert mon coeur sur un plateau;

...car j'aimais cette famille, sa mère, son père, son fils, sa soeur...

...car tout aurait pu être si simple;

...car ma vie, nos vies, auraient tellement été plus heureuses ensembles;

...car elle aurait pu avoir le meilleur de moi

 ...car je sais qu'au fond d'elle, au fond de son coeur, qu'elle m'aime.


Mais surtout dommage car je suis allé au bout de ce que je pouvais faire mais qu'elle a tout gâché fais ce choix ...dommage!

dimanche 28 octobre 2012

Pourquoi je suis célibataire selon moi? Les 10 raisons enfin dévoilées.


En janvier prochain, j'attendrai le respectable seuil de célibat de 3 ans (dans ma tête du moins). C'est en lisant le billet de l'Impulsive que m'est venu l'idée d'aborder le sujet sous cet angle. Si on est célibataire, c'est sûrement qu'il y a de bonnes raisons...faut savoir ce regarder réalistement, avec nos qualités et nos défauts, avec notre réalité au quotidien! Du moins, c'est ce que je pense moi. Mieux vaut être seul que mal accompagné...si c'est vrai pour moi, c'est vrai pour plusieurs...et que voulez-vous, ça ne clique pas avec tout le monde ET je ne fais pas cliquer tout le monde non plus. Voyons voir...

1. Je suis difficile. 
C'est à tout le moins ce que mon entourage me dit. Mais j'ai déjà abordé ce point dans ce billet et selon les commentaires que j'ai reçu de mes fidèles lectrices, je ne suis pas SI difficile (si ce n'est que sur la question des sourcils semble-t-il...ahaha!!). Je sais juste ce que je veux pas, c'est tout. Mais j'admets que les femmes que j'ai fréquenté étaient toutes très belles. Hasard? Certainement pas.

2. Je dois avoir un coup de coeur, un coup de foudre.
He ben ça, c'est le plus difficile. Mais que voulez-vous, je suis comme ça. Je ne veux pas m'engager, ne serait-ce que quelques semaines si je n'ai pas ça. Sinon, à quoi bon ? Mon temps est précieux, je n'ai pas le luxe de le perdre avec quelqu'un avec qui je sens que je n'ai aucun avenir, ou avec une belle nouille. Je dois sentir qu'on peut faire des projets ensemble, qu'on peut s'apporter mutuellement qq chose. C'est comme ça, je sais, c'est mon côté féminin je pense. Je dois l'aimer un minimum quoi!

3. Être ou ne pas être...sérieux! 
Là est la question! Je ne parle pas d'être prêt à l'engagement. Je parle d'être "sérieux". J'ai l'impression que je m'auto catégorise dans la catégorie "clown" rapidement et ça rebute plusieurs femmes, je dirais un 60%. À mon âge, plusieurs femmes semblent vouloir un homme sérieux, pas d'un bouffon qui garde le coeur jeune. Plus ça va, plus j'en ai conscience. Mais puis-je vraiment renier ce que je suis? Non.

4. J'ai l'air snob, suffisant. 
On me l'a dit, mais après m'avoir connu, tout le monde me dit: "T'avais l'air snob, mais tu l'es pas du tout". Je crois effectivement que je peux sembler difficile d'approche. J'ai un cercle d'amis assez fermé et je suis sélectif en amitié autant qu'en amour, quoique je suis du type sociable. Mais c'est ce que je dégage. J'ai l'air au-dessus de mes affaires y parait. Pourtant! Mais ça dois pas aider à me faire approcher. C'est pourquoi c'est peut-être toujours moi qui approche. Deux fois seulement jme suis fait littéralement prendre par le collet par une femme, et ça remonte à y'a longtemps! Si vous vous posez la question, je n'ai pas résisté.

5. J'ai une petite bédaine.
Ben oui. Elle est avec moi. Pour vrai, je pense que ça m'aide pas. Les filles croient que jme néglige ou ne prends pas soin de moi, du moins, je me fais cette idée, car c'est un peu ce que les gars pensent des filles qui sont grosses (disons les vrais choses). Bon, je ne suis pas obèse, ni un gros, mais j'suis encore dodu, je l'ai toujours été un peu, sauf de 14 à 17 ans où j'ai grandi d'un coup telle une échalote.  Malgré mes livres perdues récemment, je traîne un surplus d'au moins 10 autres. Je mesure 5'10'' mais à 189 lbs, je devrais en peser au minimum 178 selon mon IMC pour être dans la moyenne et non en surpoids. C'est d'ailleurs mon objectif à atteindre d'ici janvier. Vous savez maintenant que j'étais rendu à 201 lbs avec mon arrêt de fumer...(ancien turn off pour beaucoup de filles) et avant le début de ma remise en forme...j'ai donc été à ce poids pendant 3 mois avant de reprendre mon poids initial. Mais ça, le poids, y'a des filles qui s'en foutent, mais ça diminue quand même le pourcentage non? Mais oui!

6. J'ai un début de calvitie.
Elle n'est pas sévère certes, je m'estime même chanceux mais bon, j'ai 37 ans, je cale. Je sais aussi que y'a des filles qui n'aiment pas ça. Mais là, ça, j'y peux rien! Jme suis déjà rasé 3 fois. Une fois plus jeune, à ras la peau, vers 25 ans. J'avais plutôt l'air bad boy. Puis 2 autres fois à "2" sur le rasoir. Mes amies de filles n'ont pas aimé mais V. aimait bien. Alors......je ne sais pas....mes cheveux sont possiblement mon plus gros handicap, mais bon, je ne sais pas...j'ai encore des cheveux quand même mais plus clairsemés quoi!

7. Je ne suis pas un bad boy.
Je n'ai pas de tatouages, pas de gros bras, je ne suis pas accro à la drogue ou la boisson, je n'ai pas de problèmes de jeu et je paye mes comptes. Je suis plutôt un semi-intello. Un semi intello bien c'est pas full intello, juste à moitié (ça le dit). Mais ça, ça implique que j'ai besoin d'une personne au minimum semi-intello aussi comme partenaire, histoire de me stimuler un peu...si vous lisez ce blog, déjà là, c'est que vous l'êtes certainement! *sourire* Bref, les semi-intellos, bien, ça s'habille pas comme un bum, ça n'a pas de percing et ça ne parle pas de moteurs, ça ris pas des jokes sexistes et ça ne va pas aux danseuses sans arrêt. Mais c'est pas un full intello non plus...ça ne passe pas ces journées le nez dans un livre ou ces week-end dans un lab...ça implique une polyvalence dans la personnalité. Par ricochet, ça dilue un peu le produit quoi.

8. Je sors moins dans les clubs.
J'en ai p-être trop abusé plus jeune, et trop longtemps...mais je sors moins, alors je rencontre moins de monde, c'est un fait. Je vais maintenant davantage dans des 5 à 7 avec le bureau, je préfère...mais je dirais même que quand je sors, je fais toujours des rencontres intéressantes mais il faut que ce soit improvisé. Quand c'est prévu, ça me turn-off. Dernièrement, je suis sorti au Beaugarte (j'accompagnais un ami). C'est le genre de place que j'évite...je déteste, les gens sont trop superficiels (tous genres confondus). Mais bon, j'ai passé la soirée a discuté avec une fille hyper sexy, intéressante...et mariée. Ben quoi, les meilleures sont toujours prises, c'est connu. :)

9. J'ai toujours une fille potentiellement intéressante autour.
Le pire, c'est que c'est vrai. Depuis mon célibat, je cours 2-3 lièvres à la fois mais n'en attrape aucun. Faut dire que c'est du gros gibier (ahaha...j'vous imagine la face les lectrices!). Comme si...j'aimerais toutes les avoir mais la plupart de ces relations sont impossibles...mais je laisse toujours les portes ouvertes à toutes..."au cas où!". Mais ça, c'est pas bon.

10. J'ai de la difficulté a couper les ponts avec mes ex.
Ma coloc temporaire m'a récemment balancé que j'étais vraiment compliqué. "Tu ne veux pas laissé partir tes ex, tu veux les garder près de toi après avoir rompu avec elles". J'ai nié sur le coup, mais après y avoir réfléchis, j'ai réalisé qu'elle n'avait pas tout à fait tort...c'est là que mon ménage d'ex a commencé. Je pense encore à C. c'est vrai, mais j'ai accepté de la laisser partir (contrairement à ce que mon subconscient semble me dire). Qui a tort, qui a raison? Je ne sais pas...mais reste que les filles sentent quand on est pas là à 100%...et ça me trahi, je le sais.


Voilà pourquoi j'suis célibataire selon moi...ce billet ne m'a pris que 20 minutes à écrire, j'imagine que jme connais pas si mal que ça au fond...en souhaitant un jour écrire la chronique "pourquoi je suis en couple". Je ne cherche pas à l'être à tous prix comme vous voyez, mais je ne repousse pas non plus...je laisse la vie décider pour moi!

Source image: www.favim.com 

samedi 27 octobre 2012

Les 20 des plus belles chansons franco à texte

Bien sûr il y a Vigneault, Brel, Piché, Goldman, Ferré, Moustaki et bien d'autres. Il y a en tellement et tout est tellement subjectif...on vibre ou pas, on aime ou sans plus, on est "de son temps"...on se projette dans une chanson ou on l'associe au passé...bref, l'exercice est bien personnel et tous les goûts dépendent de chacun. Mais comme à chaque fois, j'aime faire ce genre d'exercice. C'est pas facile et c'est ça le défi.

Critères:
- Paroles (profondeur)
- Mélodie
- Interprétation
- Intensité
- Je fais abstraction de mon aversion ou non envers l'interprète
- Succès populaire au palmarès du Québec à moment donné, mais après 1950

D'autre part, je tiens a préciser que c'est un faux top...je ne suis pas arrivé à faire un classement...trop de disparités...comment comparer du Piaf de 1950 qui parle de l'amour avec du Cowboys fringuants de 2003 qui parle de la patrie...j'ai pensé ensuite les classer par thèmes (l'amour, la vie, la mort, le pays) sans trop de succès...bref, j'ai gardé l'ordre chronologique, en respect des chansons mais aussi pour mon mieux-être intellectuel....et si ça vous "chante" (oh quel excellent jeu de mot), j'aimerais savoir laquelle est votre préférée et pkoi...et laquelle vous auriez mis que je n'ai pas mis!


1. L'hymne à l'amour (1950) - Édith Piaf
Si un jour la vie t'arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m'importe, si tu m'aimes
Car moi je mourrai aussi.

2. Il faut savoir (1961) - Charles Aznavour
Il faut savoir quitter la table
Lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable
Mais partir sans faire de bruit

3. La chanson des vieux amants (1967) - Jacques Brel
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête

4. Un peu plus loin (1969) - J-P Ferland (version avec Ginette Reno et Céline)
Un peu plus haut, un peu plus loin
Je ne peux plus te tenir la main
Dis-moi comment j'ai pu monter
Comment descendre sans tomber


5. Le Tour de l'Ile (1975) - Félix Leclerc
Mais nous les gens
Les descendants
De La Rochelle
Présents tout l´temps
Surtout l´hiver
Comme les arbres

6. Cette voix (1977) - Offenbach
Cette voix usée par l'inquiétude
Et par la trop longue solitude
Cette voix marquée par la colère
Et les blasphèmes de la misère

7. C'était l'hiver (1979) - Francis Cabrel
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid dans le fond de mon cœur

8. Y va toujours y avoir (1981) - Richard Desjardins
Je connais pas le nom des étoiles dans le ciel,
Ni des rivières, ni des oiseaux.
Honte à moi, trop souvent je connais pas le chemin
Qu'y me faudrait prendre pour être content.

9. Perce les nuages (1988) - Paul Daraîche (version Isabelle Boulay)
Perce les nuages
D'ici jusqu'au large
Au grand soleil
Tu m'émerveilles
Depuis l'horizon
Porte tes rayons
Réchauffe-moi
J'en ai besoin

10. Foule sentimentale (1993) - Alain Souchon
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires

11. Attendre (1994) - Gaston Mandeville
Tu peux prendre le highway
Et rouler jusqu'en enfer
Moi j'ai pris le sentier qui suit la rivière
Faudra toujours porter la faute
Si t'es pas comme les autres

12. Le chant de la douleur (1994) - Gerry Boulet
Oh reine verse un torrent de pleurs
Nuit et jour ne te donne nul répit
Pleure à fond le chagrin qu'ils te font
Ne fige pas le fond de ton oeil


13. Cap Enragé (1997) - Zacharie Richard
Le vent m'arrache la peau,
Il fouette les flancs et glace l'âme de mon bateau,
Amarré à la barre, j'entends ta voix, j'entends tes mots,
Chaque fois que le tonnerre me frappe de son écho.

14. Dehors novembre (1998) - Les Colocs
Ces derniers jours j'ai dû vieillir de quatre mille ans
En visitant de vieux souvenirs dont j'suis pas fier
Pour la paix avec ses regrets ça prend du temps
Je me retrouve cent fois plus fatigué, trop fatigué mais moins amer


15. Le répondeur (1998)- Les Colocs
J'y'ai jamais dit je t'aime tout court
J'ajoute toujours quequ'chose après
C'comme ça qu'on voit si on est en amour
Je t'aime beaucoup ça fait moins vrai


16. Le vent nous portera (2001) - Noir désir
Ce parfum de nos années mortes
Ce qui peut frapper à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et qu'est-ce qu'on en retient ?
Le vent l'emportera


17. En berne (2003) - Les Cowboys fringuants
C'est ca l'problème de ma patrie 
Y'a pas personne pour s'indigner
Contre la fausse démocratie 
Qui sert les riches et les banquiers
Dans cette contrée peuplée d'ignares 
'Faut pas trop s'rappeler d'son histoire
Ici y'a juste les plaques de char 
Qu'y ont encore un ti-peu d'mémoire... 

18. Les étoiles filantes (2004) - Les Cowboys fringuants
Si je m'arrête un instant
Pour te parler de la vie
Je constate que bien souvent
On choisit pas mais on subit
Et que les rêves des ti-culs
S'évanouissent ou se refoulent
Dans cette réalité crue
Qui nous embarque dans le moule

19. Un ange qui passe (2005) - Annie Villeneuve
Tu lui as fermé les yeux
Ton ventre s'est rempli de feu
La rage, la peine et l'amour
Ont régné aux alentours


20. Sous une pluie d'étoiles (2006) - Cindy Daniel
Tout au fond de nos coeurs 
Dans l'étoile se meurt 
Si on n'y prenait garde 
On pourrait par mégarde 
Sous la plage des aveux 
Effacer sur le sable 
Les rêves qu'on fait à deux



jeudi 25 octobre 2012

Voisin gonflable?


Mon voisin (oui oui, le même) m'attendais hier au retour du travail. En sortant de ma (nouvelle) voiture, il est sorti de chez lui. Tellement que j'ai sursauté (impression qu'il ne voulait pas me manquer).

Voisin habillé en mou : "Je peux te demander un service?"

Moi habillé en moi qui arrive du bureau : "Euh....vas-y voir!?"

Voisin toujours habillé en mou: "Tu dois avoir ça toi une chemise propre....j'veux dire pour aller avec un habit?"

Moi qui se demande si j'ai mal entendu: "Euh...ben ouais...c'est quoi t'en as pas?"

Voisin qui ne cesse de me rappeler qu'il gagne 100 000 $ par année: "Ben non...j'en ai une, mais trop petite et je passe en cours demain"

Moi qui pense encore qu'il me niaise: "Euh...ok ben il quelle couleur ton habit, je vais regarder ça..."

C'est finalement quand il a essayé et pris ma chemise rouge que j'ai compris que c'était vrai. En rentrant chez moi, jme suis vraiment demandé si jme faisais pas bourrer par mon voisin depuis plus de 2 ans. Ok il travaille pour une société d'État mais j'ai toujours l'impression qu'il fake sa réelle situation financière et ça me gosse. Y'a quelque chose qui cloche...et je ne comprends pas car en plus, il a tous les symptômes d'un voisin gonflable. 
Tout le monde connaît le syndrôme du voisin gonflable... Si un tel a une piscine 18 pieds, le gonflable s'en fera installer une 21 pieds, un autre a un cabanon 8X10, le gonflable en aura un 10X12, et ainsi de suite. Une des caractéristiques particulières de ce type de voisin est qu'il est toujours à la fine pointe de la technologie, il possède tous les gadgets techno-hip-derniers-cris et les exhibe avec fièreté (http://les-voisins.blogspot.ca/2006/07/le-voisin-gonflable.html)

Voyez plutôt...

Patios:
Le mien 12 x 14 (fait avant lui)
Le sien 14 x 16 (annoncé avant moi mais fait après)

Gazons:
Moi semé, j'ai épargné 2 000 $ et mon gazon est aussi beau que le sien.
Lui tourbe

Cabanons:
Moi: 8 x 10 pré-assemblé (fait cet été)
Lui: Me chante depuis 2 ans qu'il va le faire construire 16 x 14 (pas fait)

Gouttières:
Lui: "je vais m'en occuper"
Finalement, j'ai appelé 3 soumissionnaires ce printemps après 2 ans sans gouttières.

Tondeuses:
Moi: La vieille Honda du chalet de mes parents que j'ai remis à l'ordre
Lui: Une Honda neuve, qui déchiquète le gazon (je le sais car il me l'a dit)

Souffleuses:
Moi: La souffleuse de mon père que j'ai racheté (10 HP)
Lui: Souffleuse neuve (20 HP)

Véhicules:
Moi: Passat (ok j'avais un Golf jusqu'à tout récemment)
Lui Ford F-150 (immense)

Véhicules récréatifs:
Moi: Moto sport , très normale (environ 8 500 $)
Lui: Quad (selon lui, il a une valeur de 25 000 $)...mags, full chrome avec kit de nitro, comme il dit.

Il a une voiture téléguidée (pour adulte), une serrure d'entrée hi-tech, une télé plasma immense, une manette multifonction qui éteint les lumières et un BBQ digne d'une pub de Home depot. 

Bref, je sais pas si c'est moi mais je commence à croire qu'il est soit fake (15%), soit très endetté (80%)...ou encore c'est moi qui hallucine tout ça (5%) mais y'a qq chose de louche! 

Et vous, avez-vous  un voisin gonflable? Si non, seriez-vous le gonflé? :)


Source image: http://oeildurecruteur.ca

dimanche 21 octobre 2012

Capture d'un rêve d'elle

 
Un rêve sans étoiles est un rêve oublié.  [Eluard (Eugène Grindel, dit Paul)]

Il y avait longtemps, depuis janvier, que je n'avais pas rêvé de C. Cette fois, contrairement à la dernière fois. j'étais "conscient" que je rêvais, je savais que ça ne pouvais être réel (je ne sais pas si vous me comprenez mais bon).

Cette fois-ci, nous étions dans la chambre d'un grand hôtel, C. venait de quitter la chambre pour aller chercher son manteau au vestiaire. En l'attendant, je devais commander un repas par le service aux chambres (!?). Je suis alors sorti de la chambre pour voir si elle arrivait. J'ai jeté un coup d'oeil en bas, vers la cage d'escaliers et je l'ai vu gravir les marches en tapis rouge (disposées en colimaçon) quelques étages plus bas.

En arrivant à la chambre, elle s'est assise sur une chaise dans la chambre disposée autour d'une table basse. Elle me regardait, me réclamant un baiser des yeux. Me penchant vers elle pour l'embrasser "courtement" (vous savez les petits becs de retour à la maison), j'ai sentie qu'elle voulait plutôt un baiser long et langoureux, ce que lui donnai. Pendant qu'on s'embrassait encore, le valet de chambre s'est pointé au dessus de nos têtes en émettant un "hum hum!" mais C. ne semblait pas s'en préoccuper, comme si elle voulait savourer le moment. J'ai alors lentement retiré mes lèvres des siennes, elle me fixa des yeux, son regard semblait vouloir me dire "tu m'ensorcèles, y'a juste toi qui me fait cet effet là" (je n'ai pas trouvé le mot pour exprimer cette émotion exacte). J'ai payé le valet et constatai qu'il avait apporté de la poutine italienne (wtf?). Le fils de C. est alors apparu sur sur autre chaise juste à côté. Je crois qu'on s'apprêtait alors à manger ensemble Je me suis alors réveillé.

J'ignore pourquoi je me rappelle des rêves avec C. et que je semble oublier les autres. J'ignore pourquoi ces rêves sont remplis de détails...pkoi j'ai la couleur, les odeurs, le son.  Ça veut dire quoi tout ça? Que comprendre de tout cela (s'il y a qq chose à comprendre)?

Ce que j'ai lu:
Le rêve est un processus physiologique qui se déroule pendant le demi-sommeil et qui peut soit avoir un caractère de réalité, soit être marqué par évènement.  Quand nous avons des cauchemars, nous sommes souvent tourmentés par des visions effroyables, qui parfois même peuvent encore préoccuper notre conscience après notre réveil. Les rêves sont en relation étroite avec les actes et les pensées de l'homme. 
Certes, le demi-sommeil pourrait expliquer pourquoi je me rappelle des rêves en question. Il est vrai que ce matin, après m'être réveillé tôt, je me suis rendormi...c'est probablement à ce moment là que j'ai fait ce rêve. Cela dit, il m'arrive parfois de le faire alors pkoi jme rappelle des rêves de C. et pas des autres: mystère.

Les visions qui s'offrent dans le rêve au cerveau humain sont souvent confuses et entremêlées. Freud a toutefois su discerner que les rêves avaient un sens important pour la vie, qu'ils reflétaient l'intérieur de l'homme et permettaient des déductions sur son état psychologique et physique.

J'ai donc cherché, par pur plaisir, car j'y crois plus ou moins, de tenter de trouver une signification à ce rêve en déchiffrant les éléments qui s'y trouvent, selon les définitions des dictionnaires de rêves sur le Web...voici ce que ça donne:

Rêver d'un hôtel:
Présage des modifications apportées à votre existence.

Monter un escalier en spirale:
Signifie une haute recherche spirituelle.


Rêver de rouge:
Ardeur, passion, combativité, intensité.

Chambre:
La grandeur et l'ameublement de la chambre fournissent des pronostics analogues sur les affaires du dormeur.

Se trouver avec quelqu'un dans une chambre: 
Une circonstance resserrera leurs rapports.

Pour un individu célibataire ou sans attache amoureuse, songer qu'on se trouve dans une chambre: 
Est quelquefois signe d'union.

Embrasser celui ou celle que l'ont croit aimer:
C'est la confirmation que l'on entretient un fantasme, le risque d'éprouver une lourde déception est grand. Soit parce qu'on réalise que la relation n'est pas possible, soit parce qu'on réalise que l'on a projeté des qualités sur la personne qu'elle ne possède pas, soit parce qu'on réalise tout ceci à la fois. Période où l'on doit se méfier de soi-même, les erreurs de discernement sont fréquentes. Signe que l'on recherche chez l'autre, ce que l'on porte en soi. Risque d'être utilisé abusivement, d'être exploité. Le baiser sous toutes ses formes. On embrasse quelqu'un comme on "embrasse une cause", ce qui se traduit au mot à mot par prendre dans ses bras, entourer de ses bras. Maintenant il reste la forme, la façon dont s'est passée "l'embrassade". Pour un célibataire, être embrassé une personne de sexe opposé signifie qu'il cherche à se sortir des contraintes en acceptant de lourds compromis.

Voir un valet: 
Signifie une menace.

Faire un rêve qui se réfère à valet: 
Signifie que des personnes malintentionnés cherchent à vous nuire.

Je dois dire que d'un site à l'autre, les interprétations changeaient, surtout celles sur le baiser, on passait du positif au négatif (beaucoup de facteurs, dont la signification pour nous de la personne qu'on embrasse, la façon et l'endroit du baiser font varier les interprétations; mais j'ai pris celle qui me semblaient correspondre le plus...pour ce que ça vaut! Comme le baiser est l'élément le plus significatif de ce rêve, c'est encore plus énigmatique pour moi... Bon, bien je pense je vais aller dormir la-dessus. Et vous, qu'en pensez-vous? Croyez-vous à toutes ces histoires d'interprétation des rêves ou pas? Je crois davantage aux diseuses de bonne aventure je crois!

PS_ À mon grand désarroi, je n'ai trouvé aucune interprétation pour la poutine...!


Source image: www.favim.com 


dimanche 14 octobre 2012

La vie sans eux

Perdre sa mère ou son père c'est perdre une partie de soi, c'est aussi la mort d'une partie de nous-mêmes...on devient orphelin d'amour. 

NDLR: Il y a longtemps que j'ai commencé à rédiger ce billet. Je le laissais en plan puis quelqu'un m'a récemment abordé sur le sujet si bien que je me suis dit que je devrais me botter le derrière. Voilà qui est fait. 

J'ai trouvé le passage ci-haut (ou à peu près) sur le net. Je trouve qu'il semble bien décrire le sentiment qui doit nous habiter lorsqu'on perd sa mère ou son père. Rassurez-vous, mes parents vont bien, je leur ai d'ailleurs rendus visite ce week-end. Je suis de ceux qui peuvent s'estimer chanceux d'avoir encore ses 2 parents, en relative santé, à une heure de route et encore ensemble de surcroît. Avec les années qui passent, je réalise ma chance et j'en profite. Ma soeur, qui vit à 10h de route ne peut en faire autant.

Si j'aborde le sujet, c'est que mes parents m'ont annoncé il y a quelques mois qu'ils m'avaient désignés pour être l'exécuteur testamentaire lors de leur décès. La nouvelle m'a peu réjouie...non pas que je ne veuille pas faire le job, mais en mon fort intérieur, j'ai réalisé que mes parents venaient de franchir le cap des 65 ans...qu'ils vieillissaient...et que le jour où j'allais en perdre un des deux ne pouvaient que qu'être plus près que plus loin qu'avant.

Lorsqu'on est jeune, on ne réalise pas ce genre de choses. On croit, à tort, que nos parents seront toujours là, avec nous...qu'ils verront nos enfants, qu'ils nous conseillerons, qu'ils auront éternellement entre 45 et 55 ans...(ni trop jeunes, ni trop vieux) mais c'était dans ma tête tout ça...évidemment...eux aussi vieillissent en même temps que nous...! Si bien qu'on se réveille un matin et qu'on réalise qu'ils commencent à avoir des petits bobos ici et là...un genou, du cholestérol, quelques pilules, des ralentissements. C'est alors qu'on se pose la question qui tue: Mais que sera ma vie sans eux? Comment puis-je me préparer à cette fatalité afin d'éviter la brutalité du choc?

Ma mère 
Ma mère est pleine de défauts...ses critiques envers les comportements de mon père sont souvent acerbes, elle est soupe au lait et j'ai réalisé avec les années qu'elle est un peu obsédée par l'entretien de sa maison (elle met tout son cash là d'ailleurs). Mais c'est ma mère alors je l'aime comme elle est, je n'ai pas le choix! C'est elle qui m'a donné tout ce qu'une mère donne à ses enfants...et la-dessus, elle est irréprochable. Mais dans ma vie adulte, elle est encore ma meilleure conseillère pour mon travail, elle m'a longtemps soutenue pour mes études et sans son soutien, j'ignore si j'y serais arrivé. Au quotidien, elle répare encore mes trucs qui ont besoin d'être cousu (je suis nul), me conseille sur les plantes a mettre dans mes plates-bandes et comment cuisiner des trucs que j'ai jamais fait...et je vous évite si je tombe malade...:) 

C'est avec elle que je parle quand j'appelle chez mes parents...et elle doit bien m'envoyer 10 mails de jokes par jour...bref...le genre de trucs qu'une mère fait pour un fils j'imagine...quand elle quittera, je vais non seulement perdre tout ça, sa perte me laissera sans doute un grand vide en dedans. Ça va paraître weird, mais avant je flushais le 3/4 des mails de jokes qu'elle m'envoyait car je n'avais pas le temps de tous les lire...mais depuis, je fais l'effort de les ouvrir car jme dis que viendras un jour où je n'aurai plus aucun courriel d'elle...c'est fou hein. C'est pourquoi j'essaye d'entretenir le plus possible une relation harmonieuse avec elle...de prendre le temps qu'il faut avec elle pour ne pas regretter de ne pas l'avoir fait quand je pouvais encore le faire...

Mon père
Mon père me ressemble beaucoup côté caractère, il est du type plutôt social et épicurien...pour lui, il faut profiter de la vie maintenant plus que se priver pour en jouir plus tard. Ma mère étant plutôt de type prudente, je suis un mix des deux je crois bien. 

Quand j'étais enfant, il était plutôt attentionné et présent. Bon, ce n'était pas parfait mais je n'en ai pas souffert disons. Contrairement à la relation avec ma mère (ma mère entrent dans des sujets plus profonds), je ne peux dire que je communique autant avec mon père. Mon père est toutefois mon meilleur conseiller pour les décisions importantes...ma maison, mes finances, ma voiture...mais ça se limite pas mal à ça...quand j'y pense, je réalise à quel point c'est un homme que je ne connaîtrai qu'en surface. C'est comme ça, ça a toujours été comme ça, c'est générationnel je crois, typique des boomers. J'ai vu mon père versé une larme pour la première fois au décès de sa mère il y a 3 ans, avant que je ne la porte en terre. Ça m'a donné une boule dans la gorge cette fois là, je dois l'avouer...comme si, pour la première fois de sa vie, il avait baissé sa garde et assumer sa vulnérabilité d'enfant. 


Que sera ma vie sans eux? Comment me préparer à cette éventualité? Il n'y a pas de recette. Les perdre me laissera sans nul doute un trou béant dans le coeur...j'aurais sûrement beaucoup de peine, de douleur...c'est inévitable. Mais on meurt tous un jour...il faut donc se préparer mentalement, du mieux que l'ont peut, un peu comme je l'ai fait avec mes grands-parents. Leurs décès rapprochés, il y a quelques années, m'avait vraiment attristé, les ayant porté en terre les 3 en même pas 2 ans...réalisé qu'on les as perdu pour toujours...ça ne peut que donner un coup au coeur. 

Pour mon père et mère, je suis maintenant conscient qu'ils n'ont plus 45 ou 55 ans...que ce moment peut survenir d'un jour à l'autre ou dans seulement une dizaine, une quinzaines d'années, plus qui sait? Et dans quel état seront-ils à ce moment là? Qui peut savoir? Il faut être préparer à toutes éventualités. Mais pour l'instant, je tâche de profiter de chaque moment avec eux, de demeurer présent. Il faut éviter les regrets...les faire parler de leur passé, de leurs expériences, pour en tirer profit...pour garnir ma tête de beaux souvenirs...car les souvenirs, c'est tout ce qu'on emporte avec nous de l'autre côté, alors aussi bien qu'ils soient beaux, non? 




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mardi 9 octobre 2012

Le "Umph"



« Les femmes les plus attirantes ne sont pas celles qui nous permettent de leur donner un baiser sur-le-champ pas plus que celles qui nous l'interdisent indéfiniment mais celles qui en douce nous maintiennent dans l'expectative. »
[Alain De Botton]

Umph: État d'exprimer sa concupiscence (désir sensuel, charnel ou sexuel) ou d'excitation, généralement sur le sexe opposé. Caractéristique d'une personne qui vous donne envie de vous jeter sur le lit et lui faire toutes sortes de choses. (Source, traduction libre: http://www.urbandictionary.com

Certaines l'ont, d'autres non. En fait, certaines le provoquent chez moi et d'autres pas du tout. Le "Umph", c'est le petit + qui manque souvent pour que le désir de l'autre s'empare de moi, c'est l'ingrédient secret (!?) qui peut provoquer chez moi une perte temporaire de cerveau et qui origine du bas ventre, dans une région encore inconnue des médecins légistes. Jme sens devenir un chasseur Cro-Magnon qui veut se faire sa femelle...j'ai faim, j'ai envie d'attaquer, de mordre, de goûter.  Et j'ai cherché à savoir pourquoi.
Chez les espèces utilisant la reproduction sexuée, une attirance sexuelle (ou sex-appeal chez l'humain) désigne l'attirance vers d'autres membres de la même espèce pour des activités sexuelles et/ou érotiques. Ce type d'attirance est souvent important pour la survie de l'espèce; tandis que chez de nombreuses espèces, elle ne sert qu'à un but de reproduction immédiat, chez les humains, elle est également considéré comme un caractère social. La théorie de l'évolution suggère que l'attirance sexuelle a été développée pour augmenter les chances de reproduction avec le partenaire le plus approprié.
Ok, mais là, jeudi soir passé, j'voulais pas nécessairement prolonger mon arbre généalogique...Alors, qu'est-ce que ça prends de plus pour déclencher un "Umph"?? 

Selon ce que j'en sais (au fil de mes lectures sur les différents billets de ce blog au fil des ans) une grande part de l'attirance est gouvernée par l'attirance physique, sur la perception visuelle: à quoi l'autre ressemble (sujet déjà abordé dans ce blog). Mais d'autres sens contribuent à l'attirance, au désir, au sex appeal.

La perception olfactive: ce que l'autre sent, naturellement. Comment savoir cela, à moins de rapprochements? C'est pourquoi j'ai aussi pensé à ce truc invisible qui se promène dans l'air...les phéromones. Vous savez, ces petits signaux chimiques sans odeur détectable qui sont émis par un individu...respirer plus profondément l'air environnant, augmentant la probabilité que les phéromones de l'individu soient aussi inhalées...hmmm...oui, y'a assurément de ça aussi pour déclencher un "Umph", c'est clair. Comment l'expliquer davantage? Je ne sais pas...tu l'as ou pas! L'importance des phéromones dans le fait d'avoir envie de sauter sur l'autre est à mon avis un facteur de "Umph" tout aussi important que le facteur de perception visuelle.  

Il y a aussi la perception auditive: comment est perçue la voix. Quand j'y pense, il m'arrive parfois, au travail, de trouver que certaines voix de collègues (que je n'ai a jamais vu) vraiment charmantes...je ne sais pas, le timbre, le débit, le rire...mais je doute que la voix seule pourrait provoquer le "Umph", mais elle peut sans aucun doute être un facteur de séduction qui s'ajoute au reste.

Enfin, bien que je n'y crois pas vraiment au niveau littéral, je crois aussi que certaines énergies peuvent provoquer l'effet d'aimants...faisant en sorte que l'ont éprouve parfois, l'envie irrésistible de toucher, de se rapprocher de l'autre...d'entrer dans sa bulle pour voir comment on s'y sent. Bien sûr, cette "dimension (?)" n'arrive que si "l'effet d'attraction magnétique" est réciproque... mais n'en demeure pas moins, à mon avis, que les énergies jouent aussi un certain rôle dans le fait ou non d'éprouver un "Umph".

Bref, j'en suis venu à la conclusion que l'attirance sexuelle doit réunir au minimum l'une des conditions précédente pour se déclencher. Toutefois, pour obtenir un "Umph", parce qu'un "Umph", c’est difficile à obtenir, il faut réunir plusieurs, voire au minimum 60% de ces éléments en même temps. Il faut aussi que le l'attirance sexuelle soit réciproque et non unidirectionnelle...sinon, ce n'est pas un "Umph", c'est un désir fantasmagorique soudain qui demeurera, justement, un fantasme.


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lundi 1 octobre 2012

Pour ne pas qu'octobre nous prenne


Le vent fera craquer les branches
La brume viendra dans sa robe blanche
Y aura des feuilles partout
Couchées sur les cailloux
Octobre tiendra sa revanche
Le soleil sortira à peine
Nos corps se cacheront sous des bouts de laine

[Francis Cabrel, Octobre]

Je ne sais pas si...
c'est à cause du 3e anniversaire du décès de S.;
c'est la froideur de la pluie d'octobre qui frappe à la porte;
c'est mon manque de sommeil;
ce n'est qu'un moment de découragement passager;

...mais j'ai traîné le blues d'octobre sur mes épaules tout le week-end.

Samedi soir, je suis sorti avec 3 chums de gars au Beaugarte (je déteste cet endroit mais bon, j'étais solidaire au groupe) ...y'avait longtemps que je n'étais pas sorti dans une discothèque de ce genre (mon billet précédent est bien la preuve que je vous bullshit pas!) uniquement entre gars et en groupe. Vite comme ça, je dirais que ça faisait 5-6 ans. Partir à 23h, se préparer, se mettre un peu plus beau que d'habitude (ahaha!) ça m'a rappelé mon adolescence (prolongée j'en conviens), où l'ont sortait du jeudi au dimanche, où l'ont draguais les filles de minuit jusqu'à la fermeture (et où ça marchais 1 fois sur 2, soyons humble et honnête...ok, 1 fois sur 4), de la poutine Ashton ou du Mc Do qu'on allait manger après toute la gang ensemble. Toute cette époque a refait surface samedi soir...et malgré le fait que jme sentais bien, jme sentais à la fois nostalgique de tout ça...maudit qu'on a eu du fun...maudit qu'on riait...maudit que la vie était belle et pas compliquée...on était insouciant de la vie, du danger, de l'avenir mais c'est justement ça qui était beau. J'en ai profité, plus que beaucoup de gens que je connais et je n'ai aucun regret de ce côté...c'est p-être ça le problème, c'est que j'ai trop aimé ça qui sait? Et si vous vous posez la question, oui je suis revenu seul, mais j'ai eu beaucoup de plaisir...mais j'avoue que je m'ennuie un peu de tout ça...mes chums, les rires, la bière...la fiesta, ça rend la vie plus belle il me semble. Reste que le côté nostalgique a pris le dessus. La réalité nous rattrape bien assez vite...je n'ai plus 20 ans, je n'ai même plus 25 ou 30 ans...ouin.

Dimanche, après une intense journée de corvées ménagères toutes aussi plates les unes que les autres, (si je n'ai pas repassé 20 chemises, c'est beau et je vous épargne l'époussetage, les brassées de lavage, la balayeuse et les salles de bains...), je m'étais mis dans la tête d'aller faire un tour à Cap Tourmente pour voir les oies blanches car j'y suis jamais allé. J'ai alors réalisé qu'il faisait une température de merde...grisaille, pluie, vent et grisaille, oui, deux fois grisaille, c'était gris-gris. À 14h, après 2 refill de fer à repasser et 3 feuilles de Bounce, j'étais tellement crevé que j'ai fait une sieste jusqu'à 16h. En fait c'était une fausse sieste car je n'ai pas réussi à dormir, du moins, c'est l'impression que j'ai eue...ce n'était qu'un repos superficiel et je n'ai pas vraiment dormi. Quand ça arrive, c'est pire que ne pas dormir, ça me fatigue 2 fois plus.

Au réveil de ma sieste, j'ai alors réalisé que cela faisait 3 ans que S. s'était enlevé la vie. Chaque année, je publie une photo de lui sur Facebook dans mon journal pour que personne ne l'oubli...et que personne ne répète son geste. J'ai alors trouvé une nouvelle photo de lui que j'avais dans mon autre ordi avant de la publier. Je l'ai longuement regardée. J'ai ressenti, pour quelques secondes, une grande tristesse. Comme si j'avais lu sa détresse dans ses yeux...mais non, S. avait toujours eu ce regard, ce petit sourire narquois en coin. Je l'entendais me parler "Voyons donc toé! ", m'appeler par mon surnom qu'il m'avait donné vers 9-10 ans...et qui me colle encore à la peau aujourd'hui quand je croise mes vrais amis...je me suis rappeler nos moments d'enfance, d'adolescence et de vie de jeune adulte passé ensemble. Ce gars là avait le don de m'entraîner dans les pires coups pendables mais criss, je réalise que lui, c'était un vrai; il a toujours été lui-même, d'une certaine façon du moins...à fond quoiqu'il advienne...et fidèle jusqu'à l'os. Je n'arrive pas à croire qu'il n'est plus. Même après 3 ans. J'écris en ce moment et j'ai les yeux pleins d'eau...alors je vais arrêter là. 

Devant le monde qui s'incline
Certainement appuyés sur des bancs
Il y aura quelques hommes qui se souviennent
Et des nuages pris aux antennes
Je t'offrirai des fleurs
Et des nappes en couleurs
Pour ne pas qu'octobre nous prenne

Source photo: www.favim.com 
La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.