lundi 30 mars 2015

Ma bucket list

Quarante coups ont sonné aujourd'hui pour moi. Je pose le pied dans cette nouvelle dizaine avec un peu moins de fébrilité que ma trentaine quoique...l'âge véritable c'est l'âge du coeur. Toute la journée, on m'a laissé de beaux messages sur ma page facebook (presque 200!) et sur ma boîte vocale, envoyé des textos et j'ai reçu 3 appels dont mon ex V. qui m'a fait bien plaisir. Recevoir tout ça, c'est une belle dose d'amour quand même. Je suis choyé de connaître des personnes aussi formidables et je l'apprécie beaucoup.

À moins d'une catastrophe, mon avenir financier et professionnel est pratiquement assuré. Deux soucis de moins comme on dit. Rendu à mon bilan de mi-vie, je peux dire que j'ai relativement bien réussi ces aspects de ma vie...je peux même dire que j'ai dépassé mes attentes de ce côté...

Je vois bien que le temps file rapidement...les soubresauts du coeur des dernières années, les déceptions causées par certaines personnes...tout cela m'a remis suffisamment en question sans avoir de véritable crise de la quarantaine...mais disons que j'me voyais ailleurs de ce côté...mais bon, chacun son karma!

Pour le reste, j'ai décidé de me faire une bucket list. J'ai sûrement oublié des trucs, je vais sûrement y revenir fréquemment pour faire des mises à jour. Voici ce que ça donne. 

  • Voir du pays
Partir en voyage 3 mois consécutifs
Voir Rome
Aller en Grèce
Visiter Prague
Visiter Alcatraz
Me tenir debout au milieu de la Place Rouge
Voir la grande muraille
Voir les pyramides d'Égypte
Voir le Pacifique
Visiter le Portugal
Aller en Pologne
Voir le barrage Manic V
Voir le Grand Canyon
Aller en Nouvelle-Zélande/Australie
Visiter des ruines Mayas (Machu Pitchu, Chichén Itzá si possible, sinon Tullum ou les 3!)
Voir la Méditerranée
Faire un road trip aux USA
Voir les marches de Rocky (et la statue)
Vivre un 4 juillet aux USA
Voir Washington
Voir New-York
Voir Paris
Visiter Barcelone
Visiter Bruxelles
Visiter la Provence et Marseille
Voir le site de Peggy.s cove
Voir les rochers pots-de-fleurs de Hopewell rocks

  • Vivre...des sensations
Assister à un ballet. opéra
Assister à un spectacle de l'orchestre symphonique
Visiter un camp de concentration

Publier un article dans un quotidien
Voler au-dessus d'un volcan en hélicoptère
Faire de la plongée dans les coraux
Voir le ciel a travers un téléscope géant
Faire un tour de Montgolfière
Voir une aurore boréale
Lire la Bible (au complet)
Faire un voyage de pêche avec mes amis d'enfance
Être backstage pendant un show
Faire une "vraie" course dans une épreuve chronométrée
Prendre un café crème sur Germain-les-Prés
Aller voir un match de la NFL
Faire un long voyage en moto
Partir seul en voyage

  • Développer de nouvelles habiletés
Suivre un cours de guitare pour apprendre mes accords de guitare comme du monde
Faire du ski alpin

  • Se permettre le droit de rêver 
Posséder un chalet au bord d'un lac
Avoir un Sea doo
Écrire un livre
Faire "la paix" avec C.
Avoir la moto que je veux
Me faire bâtir une maison neuve
  • Vibrer au son de ceux ou celles qui me font ou m'ont fait vibrer
Bruce Springteen
Evanescence
Jack Johnson
Guns n' Roses 
Elton John
Live
Bon Jovi
Aerosmith
Tesla
Metallica
Skid Row
Muse
  • M'accomplir
Voyager le plus possible
Aimer comme avant
Avoir un travail que j'aime
Faire une différence dans la vie des jeunes, particulièrement ceux des milieux démunis


dimanche 22 mars 2015

Mes jours heureux


J'étais de passage chez mes parents ce week-end. En leur absence, je devais m'occuper du chat (qui est mon chat que j'avais laissé en pension mais qui n'est jamais revenu finalement, ma mère étant tombé en amour avec...). En pm, comme je n'avais rien d'autres à faire, j'ai ouvert la télé et suis tombé sur "Nos jours heureux" qui venait tout juste de débuter. Ça ne pouvait mieux tomber, et le hasard fait parfois bien les choses...

J'ai parlé ici et là, à travers ce blog (y'a longtemps pcq jme rappelle plus) de mes étés comme animateur et directeur de camp de vacances (presque 10 ans en tout)..En écoutant ce film (dont on m'avait beaucoup parlé mais que je n'avais jamais vu), jme suis rappelé mes étés merveilleux passés là...avec les jeunes et les momos (moniteurs). J'ai beaucoup ris et ça m'a fait le plus grand bien, j'en avais besoin...on a parfois besoin de ce souvenir qu'un jour, on a fait de notre mieux pour donner de la joie aux autres.

Souvent, quand je fais référence à mes étés dans les camps, je parle souvent des amitiés forgées, de ce que les camps m'ont apporté...de ce que les camps procurent aux jeunes...ce sont pour moi des souvenirs impérissables. Je me suis rappelé des activités, des animateurs, des incidents avec les jeunes... Toutefois, comme le film tourne beaucoup autour du personnage du direteur du camp, il m'a rappelé à quel point j'avais oublié à quoi ressemblait ma vie en camp...gestion des parents surprotecteurs, gestion des animateurs qui manquent parfois de  jugement, gestion des sorties, gestion des accidents, des imprévus...que de responsabilités sur les épaules du jeune de vingt ans que j'étais. Mes courtes nuits de sommeil se suivaient et se ressemblaient toutes, mais au réveil, les journées n'étaient souvent qu'une succession de rebondissements. Le soir venu, j'étais claqué, mais heureux.

Une scène du film qui ne dure qu'une minute (à partir de 1:30) m'a d'ailleurs profondemment touchée...et fait revivre ce que peu de gens saches, ce que personne ne voit...quand les enfants quittent, quand les cris cessent, quand le silence revient...quand on se retrouve seul pour la fermeture du camp. Les visages des jeunes qui sourient, qui pleurent, l'odeur des murs jadis habités, les espaces verts désertés, un ballon oublié...tout ça me procurait à chaque fois un sentiment de grand vide intérieur...mélangé avec celui de "mission accomplie"... et cette scène du film le transmet tellement bien...j'ai fait exactement la même chose...m'arrêter, regarder autour...vivre le moment. Mais tout ça se vit, ça ne s'explique pas...mais le temps d'une minute, je me suis laissé transporté 10 ans derrière.  

Bien sûr, mes années passées en camps font partie de mes jours heureux...ça ne pourra jamais en être autrement, c'est encré dans mon ADN. Bien sûr aussi ai-je vécu d'autres "jours heureux" depuis...mais dans mes plus beaux souvenirs, à la fin de ma vie, mes années dans les camps occuperont certainement une place importante dans le film de ma vie.

Juste pour ça, merci la vie d'avoir mis le monde des camps sur ma route.

lundi 16 mars 2015

Fade into you



En attendant mon prochain billet...que j'ai rédigé en écoutant cette chanson de Mazzy star qui jouait pendant mes belles années...c'est bon pour l'âme.

mercredi 4 mars 2015

Les relations de nos jours

J'ai trouvé ce texte sur le net aujourd'hui. J'aurais pu l'écrire, car c'est exactement comment jme sens en ce moment...il met les mots exacts sur ce que je vis et ce à quoi je me suis résigné depuis une semaine. Ce texte m'a fait du bien...du bien de voir que je suis moins seul, que je ne suis pas "anormal"...que je suis qu'un humain ordinaire finalement.

Aujourd’hui, on ne s’engage plus. C’est inutile. Comme ils disent : « 1 de perdu, 10 de retrouvés. » Et ca n’a jamais été plus vrai. Aujourd’hui, c’est aussi facile de se commander un être humain sur Tinder que d’la bouffe au resto chinois.

Notre intimité est devenue une série d’émoticône. On considère qu’un petit texto veut tout dire, plus de jeu, plus de séduction. Le romantisme est mort. On devrait peut-être le réinventer. Lâcher notre portable une demi-seconde, histoire de pouvoir se regarder dans les yeux. Ah non, notification.

On a trop de choix, on passe trop de temps à évaluer les options. On est prêt à ignorer un filet mignon de peur de rater le caviar. On croit que c’est bien d’avoir le choix. En réalité, on ne sait même plus ce que ça fait d’être satisfait. L’amour est devenu un produit de consommation qu’on utilise et qu’on jette, toujours à la recherche de quelque chose de mieux.

On voudrait tout faire, tout voir, tout vivre. On peut voyager en quelques clics, faire le tour de la terre en quelques images. On peut regarder et envier la vie des autres. Voir où l’on n’ira pas, et regarder vivre ces gens que l’on ne connaitra jamais. Et puis on déprime, et on s’en veut de déprimer.

Malgré tout on rentre dans la danse. Alors, on sort nos plus beaux sourires pour la photo de profil Facebook et nos plus beaux délires de vacances sur Snapchat. On se tagge sur les images de soirée, on veut montrer qu’on est beau, qu’on est libre et puis surtout qu’on est HEUREUX, alors qu’en vérité on se sent enchainé à notre routine tout au fond de cette chaise d’ordinateur.

On a peur du temps qui passe, et on fait tout pour le retenir. En vrai, on se rend bien compte qu’il nous file entre les doigts. Et ça fait mal. On sort nos portables pour enregistrer ce concert qu’on oublie d’écouter en live. On repasse avec nostalgie des musiques car l’on voudrait revivre ces fragments de nos souvenirs.

L’amour devient affection qui devient amitié. On ne s’attache même plus, on créer des relations à durée limitée, des « sex-friends ». Alors qu’en vrai, on n’est même plus des amis. Puis on se sépare, bien entendu. Car notre couple n’est pas assez bien, et notre vie pas assez parfaite. On se dit qu’il y a probablement mieux ailleurs.

Et on recommence. Match. Un message « Salut ». Sourire. Conversation banale. « Tu fais quoi dans la vie ». Café. Cinéma. Intimité. Et c’est reparti pour un tour.

Sauf qu’à un moment on en a marre. Marre de faire semblant. Marre de faire croire que tout va bien pour des gens qu’on ne connait même pas et qu’on n’a jamais vraiment appréciés. Alors on accepte de souffrir et même de pleurer. Finalement ces larmes ne font pas si mal et nous ne sommes pas si faibles.

Alors on décide de réapprendre à aimer et à être aimer. On aime les petits défauts qui rendent les autres sincères. On se redécouvre. On accepte la critique car elle est bienveillante. L’autre n’est plus un concurrent mais devient notre allié. On se serre les coudes, et on dessert les poings. On décide tous ensemble d’arrêter de faire semblant.

Enfin, on se déconnecte de Facebook. On éteint son portable et on boucle son sac à dos. Plus de pouce levé sur Youtube, cette fois-ci on va seulement le tendre pour prendre la route. On est prêt. Les discussions bruyantes des copains et la lumière du soleil sur sa peau sera le plus beau des cadeaux. Plus beau même que cette photo retouchée d'Instagram.

> Démarrer 
> Fermer la session
> Arrêter l’ordinateur.
On y va.


Source: Victor Habchy Photography
La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.