dimanche 22 mars 2015

Mes jours heureux


J'étais de passage chez mes parents ce week-end. En leur absence, je devais m'occuper du chat (qui est mon chat que j'avais laissé en pension mais qui n'est jamais revenu finalement, ma mère étant tombé en amour avec...). En pm, comme je n'avais rien d'autres à faire, j'ai ouvert la télé et suis tombé sur "Nos jours heureux" qui venait tout juste de débuter. Ça ne pouvait mieux tomber, et le hasard fait parfois bien les choses...

J'ai parlé ici et là, à travers ce blog (y'a longtemps pcq jme rappelle plus) de mes étés comme animateur et directeur de camp de vacances (presque 10 ans en tout)..En écoutant ce film (dont on m'avait beaucoup parlé mais que je n'avais jamais vu), jme suis rappelé mes étés merveilleux passés là...avec les jeunes et les momos (moniteurs). J'ai beaucoup ris et ça m'a fait le plus grand bien, j'en avais besoin...on a parfois besoin de ce souvenir qu'un jour, on a fait de notre mieux pour donner de la joie aux autres.

Souvent, quand je fais référence à mes étés dans les camps, je parle souvent des amitiés forgées, de ce que les camps m'ont apporté...de ce que les camps procurent aux jeunes...ce sont pour moi des souvenirs impérissables. Je me suis rappelé des activités, des animateurs, des incidents avec les jeunes... Toutefois, comme le film tourne beaucoup autour du personnage du direteur du camp, il m'a rappelé à quel point j'avais oublié à quoi ressemblait ma vie en camp...gestion des parents surprotecteurs, gestion des animateurs qui manquent parfois de  jugement, gestion des sorties, gestion des accidents, des imprévus...que de responsabilités sur les épaules du jeune de vingt ans que j'étais. Mes courtes nuits de sommeil se suivaient et se ressemblaient toutes, mais au réveil, les journées n'étaient souvent qu'une succession de rebondissements. Le soir venu, j'étais claqué, mais heureux.

Une scène du film qui ne dure qu'une minute (à partir de 1:30) m'a d'ailleurs profondemment touchée...et fait revivre ce que peu de gens saches, ce que personne ne voit...quand les enfants quittent, quand les cris cessent, quand le silence revient...quand on se retrouve seul pour la fermeture du camp. Les visages des jeunes qui sourient, qui pleurent, l'odeur des murs jadis habités, les espaces verts désertés, un ballon oublié...tout ça me procurait à chaque fois un sentiment de grand vide intérieur...mélangé avec celui de "mission accomplie"... et cette scène du film le transmet tellement bien...j'ai fait exactement la même chose...m'arrêter, regarder autour...vivre le moment. Mais tout ça se vit, ça ne s'explique pas...mais le temps d'une minute, je me suis laissé transporté 10 ans derrière.  

Bien sûr, mes années passées en camps font partie de mes jours heureux...ça ne pourra jamais en être autrement, c'est encré dans mon ADN. Bien sûr aussi ai-je vécu d'autres "jours heureux" depuis...mais dans mes plus beaux souvenirs, à la fin de ma vie, mes années dans les camps occuperont certainement une place importante dans le film de ma vie.

Juste pour ça, merci la vie d'avoir mis le monde des camps sur ma route.

2 commentaires:

Josie a dit…

Tu me fais sourire avec ce billet, Kalte! Je n'ai jamais été monitrice mais ce sentiment de vide d'après-action démesurée, je l'ai ressenti plusieurs fois. Et quand j'y repense, moi aussi, ces moments de frénésie font partie des plus beaux moments de ma vie :)

Kalte a dit…

:) Tant mieux si jt'ai fait sourire! Ces souvent dans les ptites choses qu'on trouve parfois un sens à la vie...

La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.