Il y aura bientôt 5 ans, j'emménageais avec V qui partageais ma vie depuis déjà presque 4 ans. Nous quittions notre petit 4 et demi, devenu trop petit pour nous et les chats. Je venais alors d'obtenir mon poste, une belle promotion qui, croyions-nous, allait nous permettre de nous établir dans la vie avant d'acheter notre future maison. Enfants, mariage et voyages faisaient encore partie de nos rêves, de nos projets. Nous avions cru qu'en habitant une plus grande maison allait nous rendre plus heureux, nous rapprocher. Nous eûmes tous les 2 torts.
Six mois plus tard, nous nous étions tellement éloignés l'un de l'autre que nous ramener ensemble sur la même route était devenu impossible. Nous en sommes venus à la conclusion que nous avions fait le tour de notre relation, qui s'épuisait, rendue à bout de souffle. L'échec nous a frappé de plein fouet, notre couple, pourtant si riche en émotions et en complicité, venait de se briser pour de bon. La co-habitation qui suivie fut pénible et elle quitta en décembre.
L'appartement devint soudain vide, non seulement car certains mobiliers avaient disparus, mais aussi car je savais son rire ne résonerait plus à travers ses murs comme autrefois. Notre relation était puissante mais surtout complice. V avait le don de m'embellir la vie. Son départ m'a égoïstement rendu triste...ma vie ne serait désormais plus la même sans elle...mais rendu là où nous étions, la fin était devenu inévitable et je ne crois pas que nous aurions pu sauver notre relation.
Au départ de V il y a 5 ans, j'avais entrepris quelques réaménagements de l'appartement, devenu immense, mais rien de majeur. J'avais pris la décision de demeuré là, j'étais bien et j'avais les moyens de me débrouiller seul financièrement. Pendant ces 5 années, je tombais parfois sur des trucs lui appartenant (qui était très éparse) des photos, des bobépines, des trucs sans importance laissés un peu partout...un jour, j'ai déplaçant la sécheuse, j'ai même découvert une camisole lui appartenant, qu'elle avait fait de ses mains et il y a 1 an, en ouvrant la pharmacie, des médicaments qu'on lui avaient prescrits...à chaque fois, je vivais de drôle de sentiments...je filais tout croche et jme disais que ce serait bien les derniers trucs qu'elle avait ici.
...même si aujourd'hui je n'aime plus V, je ne peux m'empêcher de resongé à l'échec qu'à vécu notre relation qui était si merveilleuse à l'époque...que des vestiges du passé qui me rattrapent dans une relation actuelle incertaine, il n'y a pas matière à retrouver le sourire, malgré la maison toute neuve dans laquelle j'habite maintenant. Mais si c'était à refaire, j'aurais quitté l'autre appartement bien avant les quatre années qui suivirent...comme la présence de V obnubilait les murs dont elle avait jadis choisit les couleurs.
Source photo: http://www.flickr.com/photos/johncarleton/309091477/