vendredi 16 septembre 2022

La femme de ma vie

"Je n'ai jamais trompé une femme de ma vie, je me suis juste trompé de femme dans ma vie."  

 (Jeff Paillat)

Prémisse

L'inspiration de ce billet m'est venue en écoutant 1991 de Ricardo Troggi. Dans ce film autobiographique (que j'adore), Ricardo veut conquérir celle qu'il croit être "la femme de sa vie" en allant la rejoindre en Italie. En quelque part dans le film, son père lui dit que ça n'existe pas ce concept...que ça fait 15 ans qu'il est avec sa mère et qu'il ne sait toujours pas si c'est la femme de sa vie. Comme dans 1991, mon histoire ne se termine pas comme prévu.

Lorsque j'ai rencontré "ma première vraie blonde" Audrey à 17 ans, ce ne fut pas le coup de foudre même si je la trouvais vraiment TRÈS belle (moi je trouvais qu'elle ressemblait à Alicia Silverstone dans les vidéoclips d'Aerosmith), vraiment TRÈS drôle, intelligente et elle avait le humffff. À cette époque, j'étais plutôt comme tous les gars...un peu inexpérimenté avec les femmes (et avec la vie en général). C'était toutefois la femme parfaite (elle l'était à l'époque) pour moi et bien sûr, j'ai cru que c'était pour la vie...notre relation fut intense, à passer des soirées et des nuits entières au téléphone et à vivre nos premiers ébats sexuels dans tous les coins...mais comme c'est souvent le cas à cet âge, ça n'a pas duré, un an seulement...Avec le recul, bien qu'on aille vécu de beaux moments, avec ce que je sais d'elle maintenant, elle n'aurait pu être la femme de ma vie...le recul m'a fait réalisé que nous étions beaucoup trop jeunes, entre autres choses et que j'ai vécu la relation plus intensément qu'elle.

C'est à 19 ans que j'ai croisé Catherine pour la 1re fois. Et là ce fut le coup de foudre. Je ne reviendrai pas longuement sur ma première rencontre avec elle, chose que j'ai déjà abordé en détail dans ce vieux billet (mais voici un extrait):"C. et moi se fixant droit dans les yeux, impossible de décrocher. C'était fait, sans même s'être touché...nous savions que quelque chose de magique venait de se produire, que le destin avait fait en sorte que nos chemins se croisent de nouveau, que quelque chose d'important venait de se produire. Je l'ai souvent dit, Catherine et moi, c'était spécial...sans rien enlever aux autres relations que j'ai eu, nous étions connectés ensemble, comme si l'univers avait conspiré pour nous unir et ça a donné une relation très forte et profonde. J'aimais tout d'elle...ses yeux, son sourire, son corps, notre chimie...je n'ai jamais retrouvé ça après elle. Ce blog, qui lui a consacré plusieurs billets, le prouve.  J'ai longtemps eu C dans la peau, à m'en rendre presque malade. Avec elle, c'était la totale: la chimie, le désir, la complicité, le rire, jme projetais vraiment dans le futur avec elle...je la voyais comme la mère de mes enfants...je l'aimais profondément et je me sentais aimé...il y avait une réciprocité...et pourtant, lorsqu'est venu pour elle le moment de faire un choix, elle ne m'a pas choisi...me laissant complètement démoli. Si c'était la femme de ma vie comme je l'ai longtemps pensé, difficile à concevoir...sans compter ce silence inexplicable depuis tout ce temps. Je vais répéter ses propres mots: je l'aime maintenant autant que je la déteste...ça aurait pourtant pu être SI simple de passer notre vie ensemble mais bon, elle en a décidé autrement.

Séparé de Catherine depuis environ 2 ans, j'avais 26 ans lorsque je suis tombé sous le charme de Véro. Je me rappelle que je l'avais tout de suite trouvé belle...mais je la croyais inaccessible alors j'ai pris du temps...une artiste dans l'âme, cheveux rouge. C'est oui sa beauté qui m'a attiré mais aussi ce qu'elle dégageait comme personne...sa personnalité qui m'a séduite. C'est encore à ce jour la personne qui prenait le plus soin de moi...surprises, petites attentions...Elle était aussi TRÈS drôle. Nous étions serrés financièrement, mais nous étions bien ensemble. Je crois qu'elle m'aimait d'un amour véritable, et moi aussi en quelque part...nous nous sommes malheureusement perdu en chemin, à la croisée. Elle demeure encore à ce jour ma plus longue relation...5 belles années et 3 mois pas mal moins beaux. Je pense encore aujourd'hui que j'aurais pu passer le reste de ma vie avec elle...ça aurait donc pu être elle, la femme de ma vie...mais j'avais encore le spectre de Catherine qui me revenait me hanter à l'occasion et j'ai fait tout capoté. Elle occupera toujours une place spéciale pour moi.

Celle-là, j'ai décidé de la mettre dans ce palmarès bien que j'aille longuement hésité. Il y a maintenant trois ans que la belle M (je peux pas dire son prénom elle serait trop facile à retracer) est venue me sortir de mon petit confort alors que j'étais célibataire depuis bientôt 2 an suite à ma rupture avec Valérie.  Que dire? Femme de rêve, LA PLUS drôle que j'ai connu à ce jour, intelligente, élégante, féminine...Lorsqu'on a commencé notre relation, je n'y croyais tout simplement pas. C'est la première fois de ma vie que j'avais toujours l'impression de ne pas être à la hauteur...Sans avoir eu de coup de foudre, j'ai appris à l'aimer...et je suis finalement tombé amoureux. Les premiers 6 mois furent simplement wow...et l'année et demie qui suivie fut bien, mais j'avais toujours l'impression qu'il manquait un ptit qq chose...son engagement. Malgré ça, j'ai quand même cru à un certain moment qu'on finirait nos vieux jours ensemble...et puis boom, la pandémie, sa dépression...et elle m'a trahi comme personne. Notre relation aura durée 2 ans et demie...et pour être honnête, je commence seulement à être en paix avec ce qui s'est passé...M aurait pu être la dernière femme de ma vie...mais elle a fait foirer la relation...en me mentant effrontément. Impardonnable.

Je n'aborderai mes autres relations (quelques-unes)... même si chacune d'entre elles étaient à chaque fois une aventure différente...je n'ai pas aimé comme je me savais capable d'aimer...je les aimais, mais disons différemment.

Me reste donc que Geneviève sur ma "short list". Elle, je la veut depuis longtemps...au moins 10 ans. Vais-je y arriver? Est-ce elle, la femme de ma vie? P-être bien...

Avec tout ce recul que j'ai maintenant, j'en suis venu à une seule conclusion: c'est le coeur qui décide en ce domaine. La femme de ma vie? J'en ai p-etre eu plusieurs finalement...Catherine, Véro et p-être que Geneviève, la seule qui me rappelle un peu ma relation avec Catherine. Mais comme le disait récemment Geneviève, pour le savoir, il faut l'essayer...il faut le vivre.


mercredi 3 août 2022

Ami, amitié, habitude


Ce soir, une ancienne amie a publié une photo et ça m'a rappelé à quel point j'ai toujours eu la chance d'être entouré de belles personnes qui m'ont donné beaucoup...certaines sont parties, d'autres sont restées pour la vie. J'en ai trouvé quelques uns sur Facebook dans les dernières années mais sans vraiment renouer avec eux, mais ça fait toujours plaisir quand même de savoir que ces personnes ont fait partie de notre vie. Si mon blog n'était pas anonyme, j'aurais mis quelques photos juste pour mon plaisir perso. La définition de l'amitié varie d'une personne à l'autre. Pour ma part, il s'agit de proches avec qui j'ai entretenu une relation d'amitié partagée sur plusieurs journées et sur plusieurs années...avec qui j'ai fait les 100 coups, avec qui j'ai partagé des moments, des rires et qui connaissent une partie de moi, de mon histoire. 

Enfance 0-12 ans
J'ai toujours cru que les amitiés d'enfance étaient les plus solides. Avec les années, je me suis aperçu que c'était plutôt vrai mais je réalise aussi que celles qui traversent le temps demandent un minimum "d'entretien". Mes meilleurs amis actuels sont encore mes amis d'enfance mais j'ai quand même le contact régulier avec la eux. On se voit 1 à 2 fois l'an et encore, il faut que je pousse car ils ont "des familles"...comme si la vie s'arrêtait quand t'as une famille..tk. Je constate aussi que "la famille" a fait  mourir lentement la relation avec certaines personnes...à force de se faire dire non, moi je cesse le contact.

Adolescence 12-17 ans
L'adolescence nous ouvre les portes de la polyvalente, un nouvel univers dans une période cruciale de notre vie où les amis prennent la place des parents dans l'échelle des valeurs. Les relations forgées à l'enfance passent ou cassent souvent pendant cette période. C'est aussi là où les filles deviennent plus que des amies :)
J'ai fait l'exercice pour le fun et j'ai constaté encore là que j'ai perdu 95% de mes amitiés du secondaire...la plupart sont demeurées des connaissances...et d'autres sont carrément disparues de la map. En réalité, une seule véritable amitié a tenue le coup dans mon cas...malgré la distance qui nous sépare et le temps qui a passé.

Jeune Adulte 18-25:
On dit souvent que se créer de nouveaux amis une fois adulte est difficile. Je suis aussi de cet avis. C'est aussi là qu'on risque d'en perdre le plus car bien souvent les chemins nous séparent. Le CÉGEP, l'Université...le marché du travail. J'ai rencontré beaucoup, beaucoup de monde et j'ai gardé plusieurs de ces personnes dans "mon réseau" mais c'est ici qu'on distingue "collègues" et "amis". Je revois plusieurs de ces personnes dans des retrouvailles, des partys...mais je ne peux dire que ces personnes sont demeuré mes amis, au sens pur du terme. 

Adulte 26 à aujourd'hui
Une fois adulte j'ai remarqué que malgré toute la bonne volonté, les amitiés durables et vraies entre collègues sont possibles mais sommes toutes rares...Pour plusieurs (dont moi), j'hésite a faire entrer "dans mon intimité" des collègues de bureau...en fait, ça ne m'intéresse simplement pas, aucun intérêt. Ces personnes passent de notre quotidien à des connaissances 95% du temps. La plupart de mes amitiés des années plus récentes sont, disons-le, le fruit d'anciennes relations qui se sont transformées ou de groupes où jme suis amalgamé je ne sais trop comment.

dimanche 31 juillet 2022

J'ai relu mon blog au complet depuis le début et...voici mes impressions

J'ai relu mon blog au complet depuis le début et...je dois avouer que j'étais intense par bout. Je crois bien avoir perdu un peu d'intensité ces dernières années ma foi.Sagesse? J'en sais rien...mais j'avais envie de supprimer certains billets tellement que ça ne me ressemble plus. Jme suis aussi aperçu que j'ai longtemps eu le fantôme de C. dans mon esprit. Bien que je pense encore à elle à l'occasion (et oui! je vais mourir avec), je pense que ma fixation est belle et bien partie. J'aimerais quand même la revoir, comme ça, par hasard, juste pour voir ce qui se passerait. J'ai relu aussi les quelques billets que j'avais écrit sur V. Le plus étrange c'est qu'on se parle encore elle et moi...ces derniers temps surtout avec mon nouvel appart et ma séparation, c'est comme si elle veillait un peu sur moi...du moins elle a été bien gentille et m'a aidé. En relisant mes billets sur elle, je pense que j'ai été un peu dur avec elle...avec encore plus de recul aujourd'hui, je réalise a quel point elle a été importante dans ma vie...elle y occupera toujours une place. C'est une personne en qui j'aurais toujours confiance et que je respecterai. Je sais que je l'ai blessée à l'époque et je lui ai fait mes excuses pour ça. Bref, le temps passe et on change, du moins, j'ai changé.

samedi 8 janvier 2022

1992

 

Cette scène tirée du film 1987 est tellement réaliste qu'a chaque fois que je la visionne, un bien-être m'envahit...

J'ai réécouté hier pour la Xe fois le film 1987 de Ricardo Trogi. C'est de loin mon préféré de la trilogie puisque je me reconnais vraiment beaucoup dans une période marquante de ma vie à savoir la fin de mon adolescence. Mes 17 ans se sont déroulées en 1992 et non en 1987, mais les références du film sont similaires - les premières vraies jobs - les filles- le premier char - les conneries d'ados - mais surtout les soirées dans les bars/discothèques, vouloir entrer au Dagobert, manger une poutine Ashton après... avec mes amis. Cette partie du film est tournée de façon tellement réaliste...!

D'aussi loin que jme rappelle, l'année de mes 17 ans a été l'une des plus intense de ma vie. La fin du secondaire...tu te cherches un peu oui, mais moi j'ai vécu ça comme le début d'une liberté, la fin d'un cycle mais le début de qq chose de nouveau...tu te penses invincible et l'avenir s'offre à toi. 1992, c'est aussi toute la vibe musicale de la sortie des albums double de Guns n'roses qui va me suivre pour les prochaines 30 années...ce sont les premières expériences sexuelles...il s'en est passé beaucoup de choses cette année là.

Peut-être est-ce la pandémie ou de la nostalgie mais en ce moment, tous ça me manque énormément depuis quelque temps...j'aurais envie de revivre ces années-là - à partir de 1992 disons, ces soirées-là avec mes amis de l'époque, on partait "veiller" autour de 22h pour ne pas arriver trop tôt- ensuite ben les 2 pour 1, les shooters cheap, slows à 3h, faire la fête...parfois abuser, se réveiller dans des apparts à Québec ben poqué de la veille...juste décrocher et oublier tous les fardeaux de ma vie...alors que la seule vraie responsabilité qu'on a au fond à 17 ans c'est de réussir à l'école...c'était une belle époque malgré les épreuves "normales" du quotidien. J'en ai bien profité.

L'amour était important certes, mais l'amitié encore plus.  Ce qui me désole c'est qu'aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir perdu les deux...j'étais SI proche de mes amis...ça me rend triste d'avoir perdu ça...on ne se voit plus - ou très rarement...en fait, ça me fait capoter en fait car je ne pensais pas que ça arriverait un jour, même si je comprends qu'ils sont loin et qu'ils ont maintenant des familles, je trouve ça tough...et je ne peux rien faire afin de ramener ça...c'est trop tard...même en forçant: ces années sont perdues maintenant.

C'est toutefois en écoutant 1987 que je réalise la chance que j'ai eu de vivre ça avec eux...pcq ma vie ressemblait pas mal à celle de Trogi dans le film...mêmes questionnements sur la vie, l'amour, l'argent...bref, ce film est fidèle à la vie d'un paquet de monde de cette époque j'imagine.

Je sais, je sais, je suis nostalgique, mais c'est assumé. Juste d'en parler, ça fait du bien, mais ça fout le cafard un peu. On vit vraiment dans une période qui fout l'angoisse non?






La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.