mardi 28 juin 2011

Quand les fondations sont solides...tout le reste peut être réparé

....Hummm...j'ai entendu cette phrase aujourd'hui dans le film La foire aux malheurs, un vieux film qui raconte l'histoire d'un jeune couple qui place toutes ses économies dans l'achat d'une vieille maison. Dès qu'ils emménagent, tout l'intérieur commence à s'effondrer...

Je ne sais pas que penser de cette affirmation (voir le titre) en fait...je dirais: ça dépend! Tu fais pas du neuf avec du vieux...! Si tu passes tes journées à réparer, t'es p-être mieux de regarder une autre maison non?

Cela dit, je connais plusieurs personnes qui ont une fissure dans les fondations et qui vivent avec ce "vice-cachée-connu"...l'eau entre et ils la regarde s'infiltrer et font semblant de rien...ils croient que les fondations vont se réparer seules ou ils les laissent consciemment se détériorer...

Comment font-ils dites-moi?

mercredi 22 juin 2011

Le sourire amoureux

Il y a des chagrins d'amour que le temps n'efface pas et qui laissent aux sourires des cicatrices imparfaites.

[Marc Lévy]
Ce matin, je travaillais à rédiger une note et comme c'est souvent le cas lorsque je compose un texte un peu complexe, j'avais besoin de ma bulle pour me concentrer. Pour y arriver, j'écoute, random, mon répertoire de musique mp3.

J'avais, plus qu'à l'habitude, vraiment de la difficulté à placer mes idées si bien que j'allais régulièrement jeter un oeil dans mes boîtes de courriel (rien pour aider, vous avez raison). Toujours est-il que pendant que jouait Too much love will kill you (pur hasard, je le répète), je reçois, d'un ami de longue date, des photos qu'il avait pris il y a 8 ou 9 ans et que je n'avais jamais vu. Spécifions que je n'ai pas énormement de photos de cette période de ma vie, si bien que les seuls souvenirs que j'ai sont davantages liés à des paroles qu'à des images.

Lorsque je me suis revu, souriant, les traits début vingtaine, l'air fringuant et sûr de moi, j'me suis à l'instant souvenu de ce que j'ai l'air quand je suis en amour (car je l'étais à ce moment là).  Sans m'y attendre, j'ai eu soudainement les yeux pleins d'eau. Celà m'a rappellé une époque où, je l'ignorais, j'avais le coeur rempli d'amour, mais aussi de grandes espérances. Et pourtant, je me rappelle que c'était le temps où je vivais de grandes instabilités sur le plan matériel, au travail et financier...mais j'avais l'air frais comme une rose. C'est un sentiment étrange...un mélange de mélancolie et d'espoir je dirais...Qu'on le veuille ou non, l'amour change notre sourire, notre regard, nos traits. Être heureux, ça me rend plus beau.

Ces jours-ci, c'est plutôt difficile. J'ai vraiment l'impression que je m'enfonce un peu plus dans le gouffre de Kalte, mon propre gouffre quoi.  La solitude me hante depuis quelques temps, j'ai l'impression d'avoir le visage dénué d'expressions heureuses...et quand je souris, je pense que personne ne remarque à quel point j'aimerais être à nouveau en amour. Mais contrairement à une pizza, je peux pas en commander de ça.

Quand vous aimez quelqu'un comme j'ai aimé, cette personne fait partie de vous. C'est comme si vous étiez attaché par une corde invisible et peu importe si vous êtes loin, vous pouvez toujours la sentir. À présent, à chaque fois que je touche cette corde, je sais qu'il n'y a personne au bout, et personne semble pouvoir la remplacer, et c'est p-être ça le plus angoissant.

Source image: http://h0pe-again.skyrock.com/6.html

dimanche 19 juin 2011

L'accomplissement


Il n'y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l'accomplit.
[René Char]
C'est en regardant un vieux film culte dont je tairai le nom car c'est vraiment un film de fille mais que vous allez deviner facilement (orgueil de gars mal placé) vendredi soir que m'est venu cette réflexion. Deux des acteurs, Jerry Orbach et Patrick Swazye qui y jouait n'était plus de ce monde. Et pourtant, leur brio et leur prestation dans ce film restera à jamais.

Swazye en 1987
Orbach, est décédé en 2004 d'un cancer de la prostate et Swazye en 2009 d'un cancer du pancréas, il n'avait que 57 ans. La prestance d'Orbach (pas seulement dans ce film) m'a toujours impressionné...comme s'il commandait le respect tellement il actait avec justesse. Quant à Swazye, il était beaucoup plus qu'un acteur, il était un excellent danseur et réalisateur et ses films demeureront à jamais dans l'imaginaire des gens tellement certains ont marqué son époque. était devenu une icône du cinéma. Ses rôles marquants l’ont fait entrer dans les souvenirs et les cœurs.


Swazye qui lutte contre le cancer en 2009
Tout au long du film, jme demandais à quel point ces deux acteurs, Swazye en particulier, ont eu la chance de "laisser leurs empreintes" dans l'histoire (cinématographique dans ce cas-ci) et jusqu'où ils sont allés afin de vivre leur vie à fond afin d'atteindre le sommet dans leur métier, mais aussi en tant qu'hommes. Je m'explique.

Selon Maslow (bien connu!), le besoin d'accomplissement d'une œuvre ou d'un engagement consiste à permettre à sa personnalité de s'épanouir et à se montrer capable d'accomplir tout son potentiel : « Ce qu'un homme peut être, il doit le devenir ». Cette tendance peut être formulée comme le désir de devenir de plus en plus ce que l’on est, de devenir tout ce que l’on est capable d’être. Wow...j'aime ça, c'est comme de la musique dans mes oreilles. Mais voyons encore:

Les individus accomplis agissent avec spontanéité, simplicité et humour, sans détours, ni affectation ou efforts pour paraître, et se consacrent, de manière éthique, à des questions qui dépassent leur simple intérêt personnel, ayant le sentiment de devoir accomplir une mission.

Ils paraissent libres, ne dépendant guère de satisfactions externes, auto-déterminés, autonomes, appréciant la solitude, n’ayant aucune crainte de se retrouver seuls face à eux-mêmes, mais ressentant paradoxalement un sentiment de parenté avec tous les hommes. Ils considèrent en toute humilité qu’ils peuvent apprendre de chacun, mais préfèrent des relations authentiques et profondes, donc peu nombreuses.
Ils ont conservé ou peut-être retrouvé la faculté de s’émerveiller, y compris dans le quotidien, en pleine banalité apparente et font toujours preuve de créativité, usant d’une certaine “seconde naïveté“. Ces personnes parviennent à déjouer les antagonismes, à résoudre des dichotomies telles que égoïsme et altruisme, travail et loisir... Ils sont synergiques.
Bon...là, je vous entends dire: "C'est quoi le lien avec la vie de ses deux acteurs?", je ne les connaissais pas personnellement et bla bla bla...le lien dépasse pour moi comment ces personnes étaient réellement (dans leur vraie vie, au quotidien), c'est plutôt l'image qu'ils ont laissé en héritage pendant leur passage qui m'inspire et me parle. Ils sont de bons exemples d'accomplissement quoi...Leur perfection du jeu, leur don de soi, et l'impression que la vie doit être pleinement vécue car elle peut nous être enlevée à tout moment. C'est p-être aussi que je vieillis, qui sait...mais toujours est-il qu'en visionnant ce film, j'ai fait énormément de projections sur ma propre vie.

Qu'est-ce que je veux vraiment accomplir ici? Orbach et Swazye me semblaient avoir atteint le haut de la pyramide pendant ce film...ils ont marqué les mémoires, peut-être inconsciemment à l'époque, mais c'est l'impression que j'avais vendredi soir...puis le cancer les a tous deux emporté précipitemment. Sur leur lit de mort, jme dis qu'ils ont p-être pensé:...j'ai donné tout ce que j'avais et quand les gens réécouteront ce film, ça leur donnera un peu de bonheur. Bref, le fait de regarder ce film intemporel, devenu culte, et réaliser aujourd'hui, que ces deux formidables acteurs n'étaient plus de ce monde car emportés par la maladie, m'a visiblement questionné sur l'empreinte d'accomplissement que je voulais, moi aussi, laisser ici-bas.

L'argent, la sécurité, la liberté, l'indépendance, mes valeurs profondes...tout cela s'entrechoque...on ne peut pas tout avoir, déjà que jme permets un rêve par an...il m'est difficile de concilier tout cela en ce moment...j'aimerais tout avoir mais j'estime que le coût à payer serait trop élevé pour l'instant...mais d'autre part, bien que dans toute chose que j'entreprends, je donne mon maximum...n'en demeure pas moins que la vie se doit d'être pleinement vécue non? Parce que demain, il sera p-être trop tard...difficile de trouver l'équilibre non?


Source citation:
http://www.naturavox.fr/sante/L-accomplissement-de-soi-selon-Maslow
Source image: http://teemix.aufeminin.com/star/photo-303194-patrick-swayze.html
Source image: http://kawasakiofstatesville.com/time_management/1892-5-nasty-emotions-that-could-be-stopping-you-from-living-your-dreams.html

jeudi 16 juin 2011

Et passent les jours

L'instant d'un souffle je respire et demain se pointe déjà.

Les nuits se déchaînent, la lune m'ignore et se moque de moi.

Le temps me ronge, le sable file entre mes doigts.

Le passé revient puis repart, le futur ne se dévoile pas.

Tout m'échappe et la vie continue.


Photo: Kalte

dimanche 12 juin 2011

Du chaos naît une étoile

J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables, j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables et oublier des personnes inoubliables. J'ai agi par impulsion, j'ai été déçu par des gens que j'en croyais incapables, mais j'ai déçu des gens aussi. J'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le protéger. J'ai ri quand il ne fallait pas. Je me suis fait des amis éternels. J'ai aimé et l'ai été en retour, mais j'ai aussi été repoussé. J'ai été aimé et je n'ai pas su aimer. J'ai crié et sauté de tant de joies, j'ai vécu d'amour et fait des promesses éternelles, mais je me suis brisé le coeur, tant de fois ! J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos. J'ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d'un sourire. J'ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et j'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial (que j'ai fini par perdre)... Mais j'ai survécu !
Et je vis encore !Et la vie, je ne m'en passe pas... Et toi non plus tu ne devrais pas t'en passer. Vis !!!
Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant, parce que le monde appartient à celui qui ose et que LA VIE EST BEAUCOUP TROP pour être insignifiante !
Charlie Chaplin


Source image: http://www.casafree.com/modules/xcgal/displayimage.php?pid=28257

jeudi 9 juin 2011

Le bonheur si je veux

Lorsque j'ai repris contact avec C. il y a 2 ans, elle affichait ces mots gravés dans le sable. Je ne sais pas pourquoi, mais cette phrase m'est revenue ce soir.

Le bonheur n'est pourtant pas toujours présent dans ma petite vie et parfois je n'y crois plus. Puis, il revient, comme ça, sans prévenir. Le bonheur est éphémère.

Le paradoxe de cette phrase, c'est que j'ai souvent l'impression que même "si je veux", le bonheur n'est pas toujours au rendez-vous quand j'en ai envie. Peut-être que tout est une question de perception...faut-il voir le positif dans chacun de nos petits malheurs? Probablement.
"Le grand obstacle au bonheur, c'est de s'attendre à un trop grand bonheur."
J'ai pourtant souvent l'impression de passer à côté du grand bonheur, ce n'est pas faute d'occasions. Je manque probablement de courage et suis trop exigeant parfois, je sape donc mon propre bonheur et la roue recommence. Triste constat non? Bon, j'exagère peut-être...peut-être que je veux trop contrôler mon bonheur et celui des autres. Peut-être que je mets la barre trop haute...? Probablement oui.
" Le seul bonheur qu'on a vient du bonheur qu'on donne."
Chaque jour qui passe, j'ai pourtant l'impression de rendre les gens autours de moi heureux. Partout où je vais, je tente que distribuer les sourires, de faire rire tout le monde, en ne prennant pas la vie trop au sérieux, en calmant les esprits, en réconciliant les parties, en mettant de l'eau dans mon vin, en contrôlant mes émotions pour ne pas blesser personnes...jme demande donc, si cette phrase est vraie, qu'est-ce que je n'ai pas encore saisi?
"L'homme souffre parce qu'il pense"
Chaque jour qui passe, je sais pourtant que je suis une meilleure personne, j'apprends de mes erreurs, tire des leçons et m'améliore sans cesse. Je le crois vraiment. Et pourtant, à l'occasion, je ressens un grand vide dans ma vie car l'amour m'échappe ou m'a échappé dans le passé.  Je ne conçois pas pourquoi cette partie de ma vie est un constat de puzzle où je cherche le morceau qui manque.

"Vivre véritablement, c’est donner un sens à sa vie, la vivre pleinement."
Donner un sens à la vie, c'est le morceau du puzzle qui me manque. Je l'ai pourtant déjà tenu au creux de ma main, mais il m'a glissé entre les doigts et j'ignore si je pourrai un jour le retrouver. J'ai tellement l'impression l'avoir perdue à jamais.

Source image: http://lafamillebricault.blogspot.com/2011/04/histoire-de-deux-amis-blessure-et.html

dimanche 5 juin 2011

Le ferrailleur

Quand je pense à lui, c'est l'image de Séraphin Poudrier (si-contre) qui me vient tout de suite en tête.

Le ferrailleur est un homme de mon village d'enfance. Comme le dit son nom, il pratique le métier de ferailleur, en d'autres mots, il ramasse le vieux fer. En fait, il ramasse le vieux fer mais aussi tout ce que les gens envoient aux ordures et qui pourrait, selon lui, encore servir ou qu'il pourrait tiré profit.

Revendant tout ce qu'il trouve sur son passage, le ferrailleur a développé, au fil des ans, un cimetière de voitures mais aussi de laveuses, de sécheuses et de vélos sur un terrain situé dans un rang de campagne. Si vous passez par là un jour, vous ne pourrez pas le manquer...

Avec les années, le ferrailleur est devenu un homme riche, voire millionnaire à vendre ses rebuts. Il vit pourtant comme un véritable fauché, dans un minuscule jumelé avec sa femme (son esclave) et son fils... son charmant fils de 320 livres qui est devenu, avec les années, la copie-conforme de son très charmant père.

Il maintient Donalda, sa jeune femme, dans une crainte continuelle, la force à manger une nourriture grossière et insuffisante.
Il ne cesse de parler d'argent et que la vie coûte chère. C'est en fait son seul sujet de conversation. Il négocie sur tout et à ses yeux, tout le monde veut l'escroquer.

Il passe de longues heures à palper et à caresser les pièces d’or qu’il conserve, au grenier, dans des sacs d’avoine.
Vivant reclus, le ferrailleur se promène toujours habillé en vêtements souillés d'huile, de suie ou de je ne sais trop quoi encore...de son repas de la veille p-être bien. Il a l'air d'un vieux mendiant sur Ste-Catherine.
Il vivra donc solitaire, dans sa lugubre maison, dévoré par son vice, obsédé par la crainte des voleurs et de l’incendie
Cet homme avare a pourtant, lentement, racheter avec les années, tous les immeubles à logements du coin qui était laissé pour presque rien. Rafistolant, pour ne pas dire "patchant" les petits bobos de ces immeubles avec quelques boîtes de clous recyclés, le ferrailleur loue pourtant ceux-ci à un prix bien au-delà de ce que cela vaudrait normalement, comme il a le monopole des immeubles à logements dans le coin.

Il prête son argent à des taux usuraires et garde, s’il le peut, les gages que ses victimes lui confient
Je me demande parfois comment peut-on vivre ainsi, comme un véritable pauvre alors que tout le monde sait combien il peut être riche?
Uniquement obsédé par la pensée de son trésor, Séraphin s’élance dans les flammes où on retrouve son cadavre calciné, la main crispée sur une pièce d’or.
Source image: http://www.radio-canada.ca/culture/cinema/v2/200208/23/001-seraphin.asp
La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.