dimanche 15 avril 2012

La fin (1re partie)

Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer. [Chavée Achille]
Il y a déjà quelque temps que je songe à écrire ce billet, mais le temps m'a manqué depuis que j'occupe mon nouveau poste...bref, voici ce qui s'est passé il y a maintenant deux mois.

PARTIE 1: Le Plan.

Longtemps l'idée de provoquer une réaction de C. me trottait dans la tête...pour dire vrai, j'avais même songé à faire ce coup là il y a un an mais j'ai manqué de "guts". P-être me direz-vous qu'il n'y rien de si courageux dans ce geste mais pour moi, ça m'a demandé quand même une dose de "je me lance dans le vide sans filet", ce à quoi je n'ai pas vraiment l'habitude...quand je prends des risques, ils sont habituellement calculés et ne risquent pas de me placer en situation de faiblesse. Bref, je l'ai fait.

Ce matin du 14 février dernier, je m'étais levé, l'esprit torturé...faisant les 100 pas entre ma chambre, la salle de bain et la chambre qui me sert de bureau. La veille, j'avais effectué les recherches nécessaires et soigneusement noté le numéro de téléphone sur un bout de papier que j'avais laissé sur ma table de chevet. Le téléphone en main, je me décidai, au bout de 10 min. à le faire...coûte que coûte...je voulais avoir une réaction...je savais que j'allais en avoir une avec ça, positive ou négative mais au moins qq chose se produirait.

Moi: "Oui, bonjour? Ce serait pour une livraison"

La ptite madame: "Oui, sans problème, vous voulez quoi au juste?"

Moi: "Une douzaine....des roses"

La ptite madame : "Oui, quelles couleurs?"

Moi: "Hmmm...rouges...toutes rouges et les boutons bien ouverts svp"

La ptite madame: "D'accord, quel nom mets-t-on dans la carte?"

Moi: "Pas de nom...pas de mot non plus, rien...et je veux pas que vous mentionniez mon nom si on demande de qui ça vient..."

La ptite madame: "Parfait...la livraison se fera vers 11h à son bureau, ce sera 90$ + 10$ de livraison + taxes"

Moi: "C'est parfait merci"


En raccrochant le combiné, la première phrase que j'me suis dit c'est "j'suis malade...je suis complètement malade d'avoir fait ça..." mais en même temps que j'm'auto-diagnostiquais le psyché, j'éprouvais un ptit brin de fierté de "vrai" mâle d'avoir eu les couilles de le faire...je pense que les femmes peuvent pas comprendre ce bout là (typiquement masculin) mais c'est pas important...c'est quand même comme ça j'me suis senti après coup.

La journée au bureau fut fébrile...je savais que C. allait tout de suite comprendre que recevoir une douzaine de roses au bureau, ça venait de moi...pas besoin de nom, de carte ou autre...ça ne pouvait pas venir d'ailleurs, encore moins de son chum (qui, selon ce qu'elle m'avait dit, ne lui offre jamais rien, parfois même à son anniverssaire)...bref. J'aurais donné cher pour voir la gueule qu'elle a fait quand elle a vu le livreur.
Selon les scénarios possibles, deux m'étaient apparus possibles:

1- Le + probable: C. voit les fleurs / elle comprend que c'est de moi / elle est découragée de voir que je n'ai pas encore tourné la page / elle passe la journée à se demander quelles suites elle va donner

2- Le + souhaité: C. voit les fleurs / elle comprend que c'est de moi / elle ressent un malaise mais dissimule sa joie parce que c'est la première fois qu'elle reçoit une douzaine de roses de sa vie / elle me traite de ptit criss dans sa tête toute la journée pour avoir osé lui envoyé des fleurs au bureau alors qu'elle est en couple / elle m'appelle au bureau ou m'envois un e-mail pour me revoir et régler notre histoire face à face.

Peu importe le scénario, C. allait être déstabilisée et obligé de réagir: c'était 1-0 pour moi.
...

Mais les heures passent et rien ne se produit...aucun signe de vie, nada. C. est comme ça, c'est toute la tête qui pense ou c'est tout le coeur en même temps...bien souvent, y'a pas de dosage...comme elle sait qu'elle est comme ça, elle s'est développé des ptits mécanismes de défenses pour éviter de se mettre les pieds dans les plats...alors elle prend son temps avant de faire un "moove".

Les jours passent et je n'ai aucune nouvelle...j'me demande alors si elle les a bien reçue le colis...puis, une semaine plus tard, en sortant d'une réunion, j'ouvre ma boîte courriel et j'y lis: "Donne-moi ton numéro à la maison, j'aimerais te parler un soir cette semaine". Le hic, et c'est là où mes 2 scénarios se sont intermélangés et gourés, c'est que ce courriel provient non pas de C., mais de sa meilleure amie (appelons-là VL pour les besoins du présent billet). Non seulement la suite espérée n'était pas arrivée mais je devais maintenant composer avec VL que n'avais pas vu depuis presque 10 ans. J'étais dans le brouillard total. C'était 1-1: j'étais déstabilisé à mon tour.


PARTIE 2: Le dîner

(à suivre)

2 commentaires:

Petite libellule a dit…

Oh, suspense... Bien hâte de connaître la suite! :-)

Kalte a dit…

:) d'ici 24-48h sûrement!

La vie est faite de choix. Si vous êtes arrivé ici, c'est que vous l'avez choisi.