"Nous mourrons, nous mourrons, nous mourrons riches de nos amants, de nos familles, des saveurs que nous avons goûtées, des corps que nous avons étreints et explorés comme des rivières, des peurs où nous nous sommes réfugiés…je veux que tout cela soit inscrit sur mon corps…nous sommes les vrais pays et non pas ces frontières tracées sur des cartes portant le nom d’hommes puissants."
[Le patient anglais]
Il y a de ses films que j'évite. C'en est un. Il me ressasse trop de souvenirs, d'émotions, trop de sentiments que j'ai enfouis dans mon coeur poussiéreux. Il me fait trop réfléchir, me rappelle trop les erreurs de parcours que j'ai commises...J'avais vu ce film à sa sortie, en 1996, il y a donc seize ans, j'avais donc 21 ans...mais ce film m'avait marqué...c'est incroyable, quand j'y pense, comme le temps passe vite.
Vous savez, j'aime habituellement débuter mes billets avec des citations en lien avec le sujet du texte...parce que j'aime les citations, une citation, bien souvent, ça m'inspire et ça me nourrit l'âme. Cette citation, tirée du film le Patient anglais, que j'ai revu pour la 2e fois ce soir, est en fait un extrait de la lettre écrite par Katharine à son amant, son amoureux, son véritable amour avant de mourir, seule, dans le désert, au fond d'une grotte. Ok, je sais, ça l'air typiquement hollywoodien, mais y'a quand même un ptit fond historico-romantique alors moi j'embarque les yeux fermés dans ces histoires là. Je sais, je suis naïf la-dessus mais vive le cinéma.
Je disais donc qu'il y a des films que j'évite. Je n'aurais pas dû réécouter celui-ci, même si je m'en croyais capable. Le coeur m'a serré à trop d'endroits. Le feu, la passion, une histoire, des frissons, des larmes, le feu...je sais je l'ai déjà dit celui-là.
Je suis ce que je suis et malgré mes airs un peu sûr de moi, malgré mon aisance, mon sens de l'humour, mon travail et l'assurance que je dégage au quotidien, je n'en ai pas moins le coeur fragile. Fragilisé par tous ses coups de poignards qu'on m'a donné et qui m'ont laissés des cicatrices qui tardent encore à se refermer.
- Lui: Tu portes le dé ? (qu'il lui avait offert)
- Katharine (agonisante): Oui idiot, je le porte toujours, je l'ai toujours porté, je t'ai toujours aimé.
C'est LA scène forte du film. Ouvrez les vannes, j'ai les yeux pleins d'eau(typiquement féminin?), en fait, j'ai soudainement les yeux TRÈS SECS (typiquement masculin)....maudit film d'amour, j'haïs ça écouter ça (typiquement masculin). Quand t'es célibataire, c'est pire, même pour les gars. Mais c'est ça que j'ai envie d'entendre ce soir...juste ça....."je t'ai toujours aimé". C'est juste 4 mots...c'est pas beaucoup il me semble, mais ça vaut tellement.
Le coeur est un organe de feu (j'ai retenu ce passage dans le film), il ne choisit pas rationnellement qui il décide ou non d'aimer, c'est comme ça, même si nous le souhaiterions autrement, mais ça, je le répète souvent, c'est pas nouveau.
Pour en revenir à la citation du départ, je ne sais pas pour vous, mais moi, je perçois exactement la mort de cette façon...et par opposition, le vrai sens de la vie comme ça. La prose est tellement forte qu'elle me semble irréelle...c'est tellement ça non?
Que restera-t-il de notre passage ici sinon que les odeurs, que les sensations de nos corps, les saveurs...nos amours (inachevés dans mon cas!), nos familles, nos (peut-être) futurs enfants. C'est tout ce qui nous restera, des images imprimées dans notre tête, des éclats de rires, le goût des larmes, les sourires que nous avons donnés, ceux que nous avons reçus...les regards des amoureux que nous avons été, la berceuse que notre mère nous chantait, ou celle que nous avons chanté à nos enfants...ces moments ou le coeur nous a serré sans trop savoir pourquoi, nos premiers amours, nos premiers baisers...ces lieux que nous avons explorés...c'est tout ce à quoi je penserai avant de fermer les yeux pour la dernière fois...c'est tout ce que l'ont a de plus précieux au fond...c'est ça la richesse...la richesse de l'âme, encore faut-il en être conscient.
...je relis mon dernier paragraphe et je trouve ça beau ce que je viens d'écrire d'un trait, sans flitre. Je vous laisse...et écoutez votre coeur quand il est en feu, il vous trahi rarement.
Le coeur est un organe de feu (j'ai retenu ce passage dans le film), il ne choisit pas rationnellement qui il décide ou non d'aimer, c'est comme ça, même si nous le souhaiterions autrement, mais ça, je le répète souvent, c'est pas nouveau.
Pour en revenir à la citation du départ, je ne sais pas pour vous, mais moi, je perçois exactement la mort de cette façon...et par opposition, le vrai sens de la vie comme ça. La prose est tellement forte qu'elle me semble irréelle...c'est tellement ça non?
Que restera-t-il de notre passage ici sinon que les odeurs, que les sensations de nos corps, les saveurs...nos amours (inachevés dans mon cas!), nos familles, nos (peut-être) futurs enfants. C'est tout ce qui nous restera, des images imprimées dans notre tête, des éclats de rires, le goût des larmes, les sourires que nous avons donnés, ceux que nous avons reçus...les regards des amoureux que nous avons été, la berceuse que notre mère nous chantait, ou celle que nous avons chanté à nos enfants...ces moments ou le coeur nous a serré sans trop savoir pourquoi, nos premiers amours, nos premiers baisers...ces lieux que nous avons explorés...c'est tout ce à quoi je penserai avant de fermer les yeux pour la dernière fois...c'est tout ce que l'ont a de plus précieux au fond...c'est ça la richesse...la richesse de l'âme, encore faut-il en être conscient.
...je relis mon dernier paragraphe et je trouve ça beau ce que je viens d'écrire d'un trait, sans flitre. Je vous laisse...et écoutez votre coeur quand il est en feu, il vous trahi rarement.
3 commentaires:
Je ne vois pas le mal si ce film te fait encore vivre des émotions et te permet de les extériosiser. Ça fait du bien de pleurer des fois, et vous, les gars, vous vous permettez moins que nous de le faire. Et j'atouterais que je trouve ça beau, un gars capable de mettre des mots sur ce qu'il ressent, un gars qui vit ses émotions.
Tu aimerais entendre les mots "Je t'ai toujours aimé", mais que dirais-tu d'un "Je t'aime"? Plus simple, plus accessible, quoique moins romantique, j'en conviens. Je radote, mais ta vie n'est pas encore finie, tu pourrais très bien rencontrer la femme de ta vie dans les prochains jours. Rien n'est impossible.
Et puis ton dernier paragraphe, wow. C'est effectivement important de se rappeler que ce sont les moments clés de notre vie qui compteront lorsque nous serons au bout de la route. Pas tous les autres qui nous font se prendre la tête pour des riens des fois. Merci pour le rappel.
@Libellule: En fait, je crois que je suis meilleur pour mettre des mots sur mes émotions à l'écrit qu'à l'oral. En plus, ici, c'est facile, c'est comme mon chez-moi alors je n'ai pas vraiment de mérite.
Pour le je t'aime, c'est drôle que tu en parle, car j'ai hésité entre les deux...mais effectivement, ça enlève du cachet! :)
Pour la femme de ma vie...hmmm, dis-donc t'as des dons de divinatrice? oui, en fait j'ai rencontré la 3e femme de ma vie (!) ce week-end...mais elle était en couple (maudit karma!). Mais bon...on sera amis FB, c'est toujours ça de pris! :)
@Princessan: C'est une belle pensée, profonde. J'ai dû la relire 3 fois avant d'en saisir le sens exact.Je ne sais pas si on doit accomplir la part de vie laissée intacte...p-être, mais je suis d'avis que l'ont doit l'apprécier davantage et à sa juste valeur car on la prend trop souvent pour acquise.
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